O Senseï

 
Morihei Ueshiba est né en 1883 à Tanabe, au Japon. A l’âge de 20 ans, il se marie puis s’engage dans l’armée avant de partir à la guerre en Mandchourie. Il étudie également les arts martiaux, passion qui ne le quittera plus jamais, tout en s’interrogeant sur le pouvoir des forces et des énergies comme outils de paix. Morihei Ueshiba est connu pour être le père fondateur de l’aïkido.
 

Par sylvestre, le 11 septembre 2016

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Notre avis sur O Senseï

 
Edouard Cour le sait, et les interpellations qu’il adresse au lecteur avant et après les planches de sa bande dessinée nous avertissent : son récit n’est pas facile d’accès, et mieux vaut être sensible à certaines philosophies (à celle de l’aïkido, en particulier) pour espérer trouver son bonheur lors de la lecture de O Senseï

Plutôt que dérouler classiquement la biographie de Morihei Ueshiba, le fondateur de l’aïkido, l’auteur a choisi de miser sur une originalité qui sans doute desservira son oeuvre aux yeux du plus grand nombre. Il a en effet mis en scène son personnage principal en usant d’une chronologique erratique et en le faisant évoluer à la frontière entre le réel et le légendaire. Le rythme est ainsi assez saccadé, assez déroutant, et le récit en devient difficile à suivre. La composition des vignettes, de plus, est telle que l’on est souvent très proches des personnages, trop près parfois, au point qu’on ne saisit plus bien à quels mouvements on assiste… Notre compréhension en pâtit et on perd donc du plaisir. Ajoutez à cela une narration qui tend parfois un peu trop à nos yeux, à nos oreilles et à nos cerveaux de béotiens vers un discours style "enseignement à Petit Scarabée", et voilà, c’est fait : ceux qui sont moins en phase avec le sujet perdent pied et finissant par trouver risible ou brouillon un exposé qui pourtant se veut constructif à défaut d’être exhaustif.

A ce (gros) bémol près, O Senseï a tout pour faire un bel ouvrage. Il est classieux avec son dessin en noir et blanc, sa couverture cartonnée et son dos toilé de rouge… Mais damned… Malgré les ambitions affichées par Edouard Cour pour cette bande dessinée, on est loin du plaisir qu’on a pu éprouver il y a peu avec sa trilogie Herakles.

Une BD à conseiller aux pratiquants d’un art martial et aux férus d’histoire et de culture traditionnelle japonaises.
 

Par Sylvestre, le 11 septembre 2016

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