ODYXES
Naufragé du temps
Mais dans quelle galère se trouve Oscar Rimbaud ? Etudiant en troisième année de médecine et externe dans un hôpital de Paris, le jeune homme ne peut se départir d’un rêve particulièrement tenace qui l’a introduit dans la peau d’Odyxes, un capitaine grec à la tête d’une petite armada de trières. C’est lors d’une tempête dévastatrice qu’il prend conscience de son état durant laquelle il est blessé à la tête. Ayant perdu connaissance, il se voit obtenir par une sculpturale déesse le langage qui va lui permettre de communiquer avec ses pairs. Reprenant ses esprits et devant les attentes de ses compagnons Erlokh et Plothes, Oscar ne peut que jouer le jeu qui lui est dévolu étrangement et engage sa flottille rescapée vers la côte égyptienne pour procéder aux réparations nécessaires. C’est alors qu’ils rencontrent des bateaux égyptiens qui, à la suite d’une approche diplomatique, leur permettent de joindre le port d’Auaris. C’est en cette cité pour le moins remarquable qu’Oscar/Odyxes décide, lors d’une escapade hors du navire, de faire un premier point sur sa mésaventure complètement dingue. Que lui est-il arrivé ? Accident, voyage dans le temps ? Son équipée dans l’Egypte antique serait-elle liée à sa rencontre à l’hôpital avec la belle et mystérieuse Hélène ? Les réponses à ses questions viendront plus tard car, pour l’instant, il y a lieu de trouver de l’argent pour payer les réparations.
Par phibes, le 6 septembre 2014
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782302042018
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Notre avis sur ODYXES #1 – Naufragé du temps
Christophe Arleston s’est, sous le couvert de Soleil, forgé une solide réputation grâce à ses nombreuses aventures qui touchent à l’univers de Troy. Avec Odyxes, l’artiste s’éloigne un tant soit peu de ce monde imaginaire magique où la fantaisie la plus pure, voire la plus mordante, a sa place pour se lancer dans un autre concept scénaristique certes fantastique mais beaucoup plus réaliste et sans humour débridé. En effet, l’aventure dont il est question ici s’établit sur notre monde et sur deux tableaux, l’un contemporain, l’autre beaucoup plus ancien, dans l’antiquité.
Il ne fait aucun doute que ce premier tome possède tous les arguments pour déjà attiser l’attention du lecteur. Dès le départ, en seulement trois planches, la singularité de l’histoire est affichée, reposant, entre illustrations et textes, sur le sort surprenant d’Oscar. Pourquoi ce dernier a vécu un saut temporel ? Comment est-il arrivé sur la trière ? Ces deux questions essentielles pour découvrir l’énigme qui en génèreront d’autres au fil des planches, resteront pour le moment sans réponse, le scénariste préférant avantageusement donner un peu plus d’étoffe à son équipée.
Grâce à un jeu incessant pour le moins habile entre les deux époques, Christophe Arleston dresse un parallèle captivant qui permet d’un côté de voir comment Oscar/Odyxes gère sa situation de naufragé du temps, interférant dans l’ordre des choses via des techniques importées du futur. De l’autre, il nous replace dans le contexte antérieur au saut dans le passé, de nos jours, pour nous dévoiler comment l’étudiant en médecine est arrivé à faire cette incroyable bascule temporelle. Il va de soit que dans les deux cas, la surprise sera profitablement au rendez-vous, créée à la faveur de rencontres insoupçonnées.
Pour la mise en image de l’étrange équipée d’Oscar/Odyxes, Steven Lejeune vient prêter ses crayons à Christophe Arleston. Son intervention est pour le moins remarquable par le fait que le dessinateur sait œuvrer dans des dispositions picturales semi-réalistes bien léchées. Ses vignettes sont fourmillantes de détails prouvant implicitement ses intentions d’aller au bout de son message. Ce dernier reste clair, les perspectives sont des plus réussies, les personnages, très nombreux au demeurant, sont reconnaissables, les décors sont pour le moins somptueux.
Une première partie d’aventure très accrocheuse grâce à une intrigue soutenue qui a le privilège de se jouer adroitement du temps. Un moment de lecture très appréciable !
Par Phibes, le 6 septembre 2014
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