OEIL DES DOBERMANS (L')
Pour la gloire du Diable

Octobre 1918. Le fantassin Arno Ixks sauve la vie du caporal qui commande son escouade. Ce dernier manque, en effet, de mourir dans un trou d’obus. Mais Ixks, doté d’un incroyable instinct, quasiment un don de divination pourrait-on dire, parvient à les sortir tous deux du champs de bataille.

Vingt ans plus tard, le fantassin est devenu professeur à Viennes. Il se remémore cette bataille et son esprit est nourri de regret car l’homme qu’il a sauvé alors n’était autre que… Adolf Hitler ! Or, ce dernier vient de réaliser l’Anschluss et son idéologie est à des lieux de celle que défend Ixks.

Il s’avère toutefois que Hitler n’a pas non plus oublié son sauveur puisque la Gestapo vient le chercher pour le ramener au Chancelier. Le dirigeant du Reich a, en effet, une mission à lui confier et il sait que le professeur ne refusera pas car la Gestapo dispose d’une liste de ses proches, parmi lesquels de nombreux juifs.

Par legoffe, le 28 juillet 2012

Notre avis sur OEIL DES DOBERMANS (L’) #1 – Pour la gloire du Diable

Cette nouvelle série mêle la réalité historique et une touche de fantastique. Le héros de l’album est un professeur d’archéologie, ce qui n’est pas sans rappeler un autre anti nazi faisant le même métier, Indiana Jones. Autre point commun entre les deux, l’histoire est basée sur une légende d’ancienne civilisation, d’un sanctuaire et des premiers “aryens”.

Mais la comparaison s’arrête ici. Arno Ixks est doté d’une sorte de pouvoir de divination mais, en revanche, il ne joue pas les aventuriers à la manière d’un Indiana Jones. Le style du récit est également très différent. Ici, point d’humour, sauf peut être dans la manière dont Ixks peut s’adresser à Hitler. Le réalisme de la guerre et des persécutions est terrifiant. La violence et la mort rôdent dans les pages. Et si le scénario part sur une aventure archéologique, ceci ne sera vraiment développé que dans le prochain épisode. Le premier volume mise avant tout sur les réalités de l’Histoire. On assiste aux premières persécutions et exécutions à l’arrivée des Allemands en Autriche. Nous suivons aussi le professeur dans un camp d’entraînement SS. Ce qu’il y voit fait froid dans le dos.

Sombre entrée en matière, donc, mais d’une efficacité redoutable. Rien d’étonnant venant de Patrick Cothias et Patrice Ordas, spécialistes inséparables des récits historiques, qui nous tiennent en haleine du début à la fin. L’approche est originale, tout en nous permettant de revivre les répressions et les horreurs de l’époque. Le réalisme concerne aussi les dessins, très réussis, de Beb Zanat. Avec lui, on a vraiment l’impression d’y être. On peut d’ailleurs se demander, in fine, si c’est une bonne chose…

Par Legoffe, le 28 juillet 2012

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