Off Road

Le père de Greg vient de lui payer une superbe Jeep jaune, ses potes Trent et Brad réussissent à le convaincre de la baptiser en allant se faire un trip tout terrain ensemble, à la barbare ! Après avoir escaladé des rocher, affronté des ravins et évité de nombreux tonneaux, les voilà immobilisés en plein milieu d’une rivière… Commence alors les multiples galère pour s’en sortir…

Par fredgri, le 25 août 2013

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Notre avis sur Off Road

Off Road c’est le premier album de Sean Murphy sorti en 2004 chez IDW. Un trip entre pote qui vire à la catastrophe limite extrême ! Sean Murphy raconte là une expérience vécue sur le terrain avec des amis. Et contre toute attente l’album est passionnant, justement parce qu’il se résume à une intrigue des plus minimalistes, mais suffisamment riche en différents éléments pour lui permettre de tenir le lecteur jusqu’au bout. Les trois protagonistes semblent, au premier abord n’être que des archétypes, le gros balaise, le fils de riche et l’étudiant en art, bandana sur la tête… Malgré tout, petit à petit, ils s’étoffent, gagnent en finesse et en charisme pour devenir très attachants. On les voit vivre sous nos yeux, on suit leur différentes réactions et sans s’en rendre compte complètement on est définitivement conquis par ce scénario particulièrement efficace et profond, sans pour autant être grandiloquent et lourd !

Bien avant l’incroyable Punk Rock Jesus, Sean Murphy s’était donc essayé à l’écriture avec ce Graphic Novel très maitrisé. Car même si le scénario est finalement assez simple, toute la force de ce récit réside dans la qualité du script et dans la beauté et l’intelligence du graphisme, qui pourrait presque rappeler par certains côtés l’énergie et le dynamisme d’un Olivier Vatine ! Les cadrages sont très inspirés, mêlant deçi delà des plans serrés très expressifs avec des plans larges magnifiques, des contre jours assez audacieux et des jeux d’encrage au pinceau sec vifs et spontanés. C’est simple, non seulement on est pris par l’histoire, fasciné par les mille et uns rebondissements, mais en plus on est sous le charme du trait de Murphy, de cette maîtrise évidente.

L’album peut sembler assez mineur, et bien pas du tout, il a d’ailleurs longtemps été l’œuvre maîtresse de l’artiste, celle qui lui a permis de se faire remarquer par DC, de gagner ses premiers galons, un incontournable pour ceux qui aiment le travail de cet artiste hors du commun à qui nous devons aussi "Joe le Barbare", "Hellblazer, mauvais sang" ou encore "American Vampire, sélection naturelle"…

Très très recommandé (profitez en, Urban propose en Septembre la traduction !)

Par FredGri, le 25 août 2013

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