OLYMPIA KYKLOS
Volume 2

Démétrios poursuit son apprentissage de la peinture sur céramique, et souhaite en faire un véritable art. Projeté à nouveau dans le Japon des années 1960, sa rencontre avec le mangaka Osamu Tezuka va faire évoluer sa conception du dessin, et lui faire prendre pleine conscience du pouvoir de celui-ci ! Mais le patriarche ne l’entend pas de cette oreille, obnubilé par le succès commercial de son atelier.

Par v-degache, le 4 octobre 2021

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Notre avis sur OLYMPIA KYKLOS # – Volume 2

Ce Deuxième tome de Olympia Kyklos voit le jeune Démétrios poursuivre son apprentissage de peintre sur vases, tiraillé entre les attentes mercantiles de son patron, et son désir personnel de privilégier la beauté du dessin, tout en tentant de raconter une histoire. Il continue à être projeté dans le Tokyo des années 1960, et va faire la rencontre du maître du manga, Osamu Tezuka, alors en pleine écriture de Princesse Saphir.

Réflexion autour de l’art, du manga, de la force que peut avoir la combinaison du texte et des dessins, ce tome 2 prend un dimension toute différente et bascule dans une véritable tragédie, non pas grecque mais bien contemporaine, lorsque Démétrios croise à nouveau Kokichi Tsuburaya, alors en pleine préparation des Jeux Olympiques de Mexico, après son échec à remporter l’or sur le marathon en 1964, devant son public (cf Tome 1).

Yamazaki, dans ce deuxième épisode, jongle parfaitement avec les allers-retours entre Antiquité et XXème siècle, et propose une véritable radiographie du Japon en évoquant le poids que le manga est en train de prendre au pays du Soleil dans ces années soixante, ainsi que les valeurs de l’identité nippone, à travers les causes qui vont conduire le médaillé olympique de 1964 au suicide.

Fiction et histoire, passé et présent, s’imbriquent avec intelligence grâce à Mari Yamazaki, et le trait fin de celle-ci est toujours autant appréciable pour se plonger dans les paysages de la Grèce antique, ou dans un Japon d’après-guerre qui est en train de (re)construire les piliers de sa puissance.

Par V. DEGACHE, le 4 octobre 2021

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