OMNOPOLIS
Vieille cicatrice

Ayant enfin récupéré la montre ordinateur de Charlie Chevrolet, le Grand Bibliothécaire et chef des frères du Calice a maintenant les coudées franches pour agir comme il l’entend, à savoir activer son réseau multidimensionnel et ouvrir les portes de communications entre les mondes. En dernier lieu, il se débarrasse du jeune scientifique en le précipitant dans le puit du temps. A la suite d’une chute vertigineuse, ce dernier se réveille sur un monde parallèle dans lequel il retrouve son ancien module dimensionnel gardé par Marika, sœur de la Lame. Regaillardi, il entreprend alors la réparation de sa machine défectueuse. Parviendra-t-il à se sortir de ce guêpier et revenir sur Omnopolis afin de contrecarrer les projets tentaculaires du Grand Bibliothécaire ?

Par phibes, le 31 janvier 2010

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Notre avis sur OMNOPOLIS #3 – Vieille cicatrice

Vieille cicatrice clôture bruyamment et brillamment le premier cycle des aventures multidimensionnelles de Charlie Chevrolet, l’ancien collaborateur du scientifique Lamquet, inventeur d’un prototype de moteur quantique exceptionnel. En effet, depuis que le Grand Bibliothécaire en collaboration de la Révérende des sœurs de la Lame est arrivé à ses fins en récupérant la montre ordinateur de Chevrolet et les codes de l’Intelligence artificielle, le jeune scientifique n’en finit pas de subir moult désagréments. Ballotté entre différents univers, poursuivi par les frères du Calice, il ne tarde pas à être confronté à l’ambitieux mégalo Bibliothécaire en vue de la sauvegarde de l’omnivers.

Dans ce fatras universel où se confrontent les deux ordres (Sœurs de La Lame et Frères du Calice), le cartel industriel Griselune et les forces de l’ordre locales, Jean-Marc Lainé ne nous laisse assurément aucun répit. Son récit nous plonge dans un univers futuriste très informatisé et violent, dans lequel les évènements les plus forts et les plus originaux s’enchaînent à la vitesse grand V. Considérant l’imbrication des mondes qu’il nous expose, le scénariste se meut avec délectation dans son univers en proposant des séquençages temporels assez alambiqués. De fait, cette organisation scénaristique complétée d’un verbiage parfois assez scientifique a tendance à appesantir l’intrigue et à faire perdre pied le lecteur profane.

Graphiquement, la prouesse de Geyser est à saluer. Son dessin exhale une énergie extraordinaire qui démontre aisément son aptitude à travailler le mouvement et les expressions. De même, il se plait à jouer sur les proportions de ses personnages dont l’imposante stature de certains donnent un effet de puissance extrême. A ce titre, on appréciera la dérision dont il peut faire usage à certains moments qui vient apporter une certaine légèreté ironique et qui démontre un état d’esprit tout feu tout flamme. Ses décors sont d’une grande finesse, subtilement complexes et collent parfaitement à l’univers futuriste. L’originalité est au rendez-vous, appuyée par une colorisation lumineuse superbement réalisée, prouvant que l’artiste a un talent d’illustrateur incontestable.

Un troisième opus qui apporte son lot de réponses, très énergique et fortement détonant.

Par Phibes, le 31 janvier 2010

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