On éteint la lumière... On se dit tout
Vous venez de vous mettre au lit avec votre partenaire et là, à la suite d’un petit clic, sans prévenir, vous plongez dans le noir complet la chambre où vous êtes. Pourquoi une telle initiative ? Est-ce par envie de faire un petit câlin, de trouver rapidement le sommeil du juste ou tout simplement de discuter ? Discuter avec celle ou celui qui partage votre couche, comme çà, dans le noir total, juste pour se sentir plus proche, sans barrière, et se laisser aller, se confier sans retenue sur n’importe quel sujet ! Allez zou, qui se lance ?
Par phibes, le 11 mars 2014
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782749307602
Notre avis sur On éteint la lumière… On se dit tout
Quelques huit années après sa première sortie (07/1996), les éditions Vents d’Ouest font un nouvel éclairage sur cet album atypique dont Jim et Gaston sont à l’origine et qui a pour vocation de faire la lumière de ce qui peut se dire dans l’obscurité.
Force est de constater que cet ouvrage qui est destiné à ceux qui auraient raté la première édition a une grosse particularité, celle de se reposer essentiellement sur une succession de vignettes sans dessin de fonds, uniquement plongées dans le noir le plus absolu. A cet égard, bien que l’on soit tenté de crier au scandale, l’on se doit de regarder de plus près cet exercice de style qui s’apparente à "la bande pas dessinée" et qui a l’avantage de nous plonger dans un univers faisant abstraction de tout repère, intimiste et favorisant les révélations les plus personnelles.
Il en ressort une lecture pour le moins originale portée par une succession de sketches humoristiques, mettant en évidence des échanges verbaux directs, criants de vérité, emplis de cocasserie et d’une certaine coquinerie. Ces confidences sur l’oreiller trouvent évidemment un certain écho tant elles sont spontanées et porteuses de messages caractérisant le couple moderne.
Si les dialogues produisent leurs effets, il ne fait aucun doute que Gaston, privé de son travail humoristique habituel, se voit atteint du syndrome de la page noire. Aussi, fort d’une certaine maîtrise et grâce à un jeu de phylactères et une typographie sur fonds blancs particulièrement adaptés, il arrive à faire percevoir les émotions des personnages que l’on ne voit certes pas mais que l’on devine aisément. Un véritable tour de farce, en soi !
Une réédition d’un album divertissant qui, à n’en pas douter, fait toujours son impression de par sa conception sans dessin et ses échanges colorés.
Par Phibes, le 11 mars 2014
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