One shot

Mari Okazaki nous livre cette fois encore des histoires d’amour et d’amitié à la fois légères à lire, mais aussi pleines de maturité. Elle réussi à retranscrire délicatement l’équilibre entre les sentiments et la raison, mais me direz-vous, quoi de plus normal pour une fille…
Car nous ne sommes pas ici dans un shojo pour adolescentes, mais bel et bien dans un manga pour jeunes adultes, qui arrive à coucher sur le papier ces moments de flottement et d’hésitation que nous pouvons tous avoir dans nos sentiments. De la sensualité alliée à la sensibilité, qui donne un attrait indéniable pour cette histoire dans laquelle on se blotti avec douceur.

Mari Okazaki sait mettre en dessin la beauté fragile de ces filles qui ne savent plus tellement ou elles en sont. Des filles pour qui le quartier des Love Hotel peut être à la fois un endroit de souffrance, mais aussi de rêve ou de réconfort. Et c’est dans cet atmosphère un peu étrange, délicate, que l’on se plait à découvrir les différentes facettes de ces personnages attachants. Mais pour autant, la mangaka ne fait pas que suggérer les ambiances complices ou intimes, elle en révèle les réalités sans tabou, aussi bien dans les détails des chambres (avec kleenex à disposition, préservatifs…), que dans les relations, ces corps effleurés, ces lèvres qui se rapprochent et se désirent… Comme je le disais, c’est à la fois délicat dans le traitement des sentiments, très bien exploité, sans mièvrerie, mais aussi profondément mature, ne se voilant pas la face sur la nature de certains sentiments ou désirs…

Bref, une oeuvre agréable, plaisante, qui nous transporte un instant dans cet univers ou les sentiments ne sont pas forcément très clairs, hésitants, comme pour tout le monde en somme, et c’est ça que la mangaka à su reproduire, cette alchimie bien réelle de l’amour et des sentiments…

Par Siam l'Archiviste, le 7 décembre 2007