OR DE MORRISON (L')
Volume 1

La guerre de sécession s’est terminée il y a quelques années déjà, les conflits au Mexique viennent de s’achever avec la déroute des troupes françaises, et parmi les soldats vaincus qui sont restés, qui ont désertés, certains se sont rassemblés autour du colonel confédéré M. M. Morrison, qui s’est installé dans les Rocheuses pour créer sa communauté utopiste. Mais ils se rendent bien compte que l’armée américaine et les chantiers des chemins de fer ne vont pas tarder à se rapprocher, qu’ils ne pourront échapper longtemps à cette marée humaine qui ne manquera pas de les engloutir… Alors, avant de fuir à nouveau, Morrison décide de s’allier à un renégat afin d’attaquer un convoi de l’armée qui transporte 350000 $…
Le plan est finement préparé, mais bien sur les choses ne se déroulent pas comme prévu et, très vite, Morrison se retrouve poursuivi de tout les côtés…

Par fredgri, le 10 janvier 2017

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Notre avis sur OR DE MORRISON (L’) #1 – Volume 1

Pour ce premier album, Roger Seiter assoit son intrigue dans un cadre historique très particulier. Les Etats Unis sortent à peine de cette guerre de sécession qui a laissé des blessures très profondes et un traumatisme qui prendra du temps à simplement s’atténuer ! Certains hommes du Sud, très marqués eux aussi par cette défaite qui les dépossède de leurs biens, ne s’en remettront jamais et préféreront l’exil hors la loi. Ce Colonel Morrison (qui porte le même patronyme que ce célèbre acteur qui se faisait appeler John Wayne !) est de ceux là, de ceux qui n’hésitent pas à aller prendre dans la violence ce qu’ils estiment leur être du…
Toutefois, bien qu’il n’y ai aucune ambiguïté, ce personnage, ainsi que ses camarades de route, vibrent devant nous, attachant rescapés d’une guerre qui reste un effroyable massacre, qui ne laisse personne réellement intact…

Malgré tout, l’écriture de Seiter reste en retrait, tout du long, et même si le scénariste s’octroie quelques moments de pause, comme le rapprochement entre Eugénie et Ayasha, comme les petites scénettes hors du récit, qui donnent tout le relief des personnages, on ne peut qu’avoir le sentiment que les hommes ne sont que des machines bien huilées, qui suivent le récit, sans émotion. On regrette d’ailleurs que Seiter ne se soit pas un chouilla plus attardé sur cette utopie à laquelle renoncent si facilement Morrison et ses hommes… D’autant que l’album débute par un très intéressant article qui relate le déroulement de la guerre de sécession, celle du Mexique contre l’armée de Napoléon III. Un article si complet, si documenté, qu’on se dit que ce contexte va forcément avoir un poids considérable sur le reste de l’histoire… Et, en fait, pas tant que ça, au final !

Après tout, ce qu’il faut garder, c’est la matière purement western de l’intrigue, une bande qui organise un hold-up et qui doit composer avec les aléas qui se présentent progressivement. De ce point de vue, c’est captivant et Seiter mène très bien sa barque. On suit tout ce petit monde qui s’organise, qui suit le plan, alors qu’en périphérie les hommes du shérif réagissent à leur tour, les apaches etc. Du très bon western parfaitement huilé !

Graphiquement, je découvre Daniel Brecht, et je dois bien dire que son trait me plait beaucoup. C’est à la fois très classique, bien dans la tradition du western franco-belge. Sa mise en page fonctionne très bien elle aussi, c’est fluide et entraînant et ses couleurs correspondent parfaitement aux ambiances. Du beau boulot !

Un premier volume qui donne envie de lire la suite, pour voir comment le scénariste va conclure son histoire !

Par FredGri, le 10 janvier 2017

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