ORC STAIN (VF)
Volume 1

(Orc Stain 1 à 5)
Nous nous retrouvons dans un monde étrange ou des tribus « d’Orcs » font la loi. Ces tribus se sont disséminées de façon plus ou moins chaotique, jusqu’au moment ou l’Orctzar est arrivé. Il a commencé à fédérer les clans et ramener un semblant d’ordre. Mais voilà, une prophétie lui révèle qu’un certain « One Eye » sera la clé finale qui lui permettra d’accéder au dernier stade du pouvoir, le « Ganga-Grouch », le « God-organ »…
L’Orctzar envoie donc ses limiers pour capturer ce fameux orc qui n’a qu’un œil, quitte à rafler tout ceux qui passent…
Nous rencontrons donc « One Eye », un orc solitaire, muni d’un marteau qui lui permet de frapper tout les points faibles et ainsi d’abattre soit les objets, soit les adversaires qui le gênent… Dans son errance et dans sa fuite (il est poursuivi par un ancien camarade de route et par les hommes de l’Orctzar) il rencontre la belle Bowie Enocraz Yaramund, qui va l’aider… Mais la route est longue et surtout… Étrange…

Par fredgri, le 26 septembre 2018

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Notre avis sur ORC STAIN (VF) #1 – Volume 1

Il y a quelques années je suivais les conseils d’un ami qui me signalait le travail incroyable de James Stokoe. En effet, on pouvait le découvrir dans l’un des Savages Tales II de Marvel, Dans deux mini séries sur Godzilla, dans une autre sur Alien… Et, c’est vrai que son style ultra détaillé, mais avec une vraie personnalité, est fascinant.
Orc Stain est sa série la plus personnelle (Avec Wonton Soup) et ce premier volume nous montre d’une part tout le potentiel que peut dégager cet univers complètement barré, mais surtout qu’il faut suivre cet auteur dès maintenant, car il n’a pas fini de nous étonner, soyez-en sur !

Certes, c’est un monde très particulier, ou la monnaie est constitué de rondelles de phallus, ou les canettes de bière sont en fait des créatures qu’on lobotomise pour en boire le contenu etc. Mais de ce foisonnement d’idées, de trouvailles se dégage très vite un récit passionnant qui tient en haleine du début à la fin. On est entre le western et la fantasy, le tout traité avec une liberté incroyable, une sorte d’héritage entre Druillet et Darrow. Et même si la trame générale peut sembler assez classique, en fin de compte, Stokoe arrive à rythmer son récit avec des soubresauts qui surprennent sans cesse et des situations vraiment originales.

Orc Stain est donc la très grande surprise de cette rentrée à mes yeux, et principalement parce qu’elle m’a permis de découvrir un artiste ultra doué que je me suis empressé de suivre sans me poser de question.

Mais ce qui est aussi très intéressant, c’est ce mélange de genre.
On est encore dans du récit assez enlevé, mais Stokoe reste dans un créneau qui me rappelle, comme je le dis plus haut, le western, ne serait-ce que par ces codes, par son rythme et par son personnage principal qui demeure l’archétype de l’anti-héros de base. Ce qui est d’ailleurs intéressant, c’est que très vite, la belle Bowie devient plus charismatique que l’orc borgne. Elle suit cette tradition de la femmes indépendantes, solides et volontaires qui prennent les devants et se lancent dans l’aventure.

Orc Stain est une série indé paru chez Image et jusque là laissée en suspend depuis février 2012. On croise les doigts pour que l’artiste revienne sur cet univers, histoire de nous raconter les péripéties de One Eye et Bowie !
James Stokoe est assez lent en fin de compte, il accumule pas mal de retard, néanmoins, sur son blog on peut aussi se rendre compte de la masse de planches non publiées qu’il a emmagasinées sur ces précédents projets, il est donc très consciencieux aussi, et c’est la force majeur de cette série. Son univers très riche, mais aussi le travail graphique magnifique.

En tout cas, c’est réellement une excellente nouvelle de voir débarquer Orc Stain dans le catalogue Paperback de Casterman, comme quoi cette collection n’a pas fini de nous étonner !

Trèèèèèèèèèèèès conseillé !

Par FredGri, le 26 septembre 2018

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