ORDRE DE CICERON (L')
LE SURVIVANT

Benjamin de Veyrac est toujours incarcéré à la maison d’Arrêt de la Santé, à Paris. Son procès arrive à son terme, les audiences sont terminées et le tribunal va bientôt délibérer. Raphaël Steiner, disparu depuis 50 ans vient de faire une réapparition remarquée et souhaite assurer sa défense aux cotés de maitre Taniss.
Usé par sa détention, en proie à la violence des autres détenus, Benjamin accepte qu’Anita Taniss demande sa mise en liberté à quelques jours seulement de la délibération du tribunal, garantissant sa présentation lors du jugement par la mise sous séquestre de tous ses biens.

Par olivier, le 20 septembre 2009

Publicité

Notre avis sur ORDRE DE CICERON (L’) #3 – LE SURVIVANT

Un pan de l’histoire Steiner va nous être révélé dans ce troisième opus de la saga des familles d’avocats prestigieux, les Steiner et les De Veyrac.
Réapparu de manière impromptue à la dernière page du tome 2, Raphaël devient dans ce tome le personnage pivot de l’histoire. Malka avait laissé les lecteurs s’interroger face à cet homme revenu brusquement après tant d’années et qui demande, étant toujours membre du barreau de Paris, à assurer la défense de Benjamin De Veyrac contre son propre petit fils.
Une partie de l’album est donc consacrée à l’histoire de Raphaël qui nous raconte 50 ans de sa vie.
Déporté à Buchenwald, il sera un des rares juifs à survivre. Suite à une nouvelle manœuvre d’Edouard, il pense qu’il ne lui reste rien de son ancienne vie, une fois libéré, il va donc partir pour la Tchécoslovaquie, avant de rejoindre l’URSS, patrie du communisme, avec d’anciens camarades de déportation. Il est persuadé, comme eux, que des hommes solidaires et généreux peuvent changer le monde et assurer à l’humanité un avenir radieux.
Mais ses illusions s’envolerons avec la mise en place du régime totalitaire bolchévique.qui n’est pas sans évoquer le régime hitlérien dans sa paranoïa, sa rationalisation froide du système de purges et de déportation.
Et le voici de retour, apaisé. Il revient non pour se venger, mais pour enterrer un demi-siècle de haine. Il assurera donc une partie de la plaidoirie aux cotés d’Anissa Taniss, toujours aussi belle, mais qui révèle dans cet opus une partie de son coté manipulateur, elle est prête à tout pour arriver à ses fins : user des ses charmes mais aussi se compromettre avec la pègre.
Une histoire toujours aussi prenante, dont l’intrigue progresse, de découvertes en rebondissements et de révélations en surprises. On pourra toutefois regretter une fin beaucoup trop rapide à laquelle on a du mal à adhérer.
Que Raphaël, qui n’a plus plaidé depuis une éternité, retrouve tout son talent au bout d’un demi-siècle loin des prétoires, que sa seule intuition lui fasse miraculeusement trouver la faille dans cette machiavélique machination, tout cela sent vraiment le Deus ex machina.
Le dessin réaliste de Gillon, dont le talent n’est plus à démontrer, colle parfaitement à l’histoire. Nous n’avons pas de grandes scènes d’action, l’histoire étant de par sa nature assez statique, mais le découpage et le cadrage rythment parfaitement cette intrigue judiciaire.
Malka relance une nouvelle fois le suspens à la fin de ce troisième album, en espérant que nous n’aurons pas à attendre trop longtemps le quatrième tome et la conclusion de cette passionnante saga.

Par Olivier, le 20 septembre 2009

Publicité