Originals

Les Originals…
Lel et Bok rêvent depuis tellement de temps de rejoindre ce groupe, des jeunes bourgeois amateurs de fête, de Hovers (des engins dérivés de scooter, capable de s’élever de quelques centimètres pour se déplacer en légère lévitation), de belles filles mais surtout enemis jurés des Dirt, une autre bande de loubards entraînés à la canette.
Les Originals…
Ils observent la rue du haut de leur col remonté au niveau des yeux, ils roulent calmement, légèrement snobs, ils dansent en se shootant au Zebs !
Lel et Bok, un jour, réalisent leur rêve, ils entrent dans le groupe, deviennent des habitués, remuent leur veste, économisent pour se payer un Hovers bien à eux, et entrent dans la danse, celle qui ne permet plus de retour en arrière.
Bienvenue, les gars, bienvenue Lel et Bok, maintenant vous êtes, pour de bon, parmi nous…
Les Originals…

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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2 avis sur Originals

Vous connaissez certainement Dave Gibbons, ou au moins le mythique Watchmen qu’il dessina jadis sur scénario de Moore ! Gibbons est donc de retour avec ce formidable album de 154 pages entièrement traité avec des teintes grises.
En lisant cette histoire je n’ai pu m’empêcher de faire le parralèle avec le film de Roddam : "Quadrophenia", en effet on retrouve le même genre de thématique, deux bandes qui s’opposent dans une débauche d’idéaux, de violence malsaine mais au milieu de tout ça c’est surtout les rêves d’un groupe de jeunes gens qui prédominent l’ensemble !
Entrer dans cette bande des Originals c’est avant tout avoir une étiquette, une crédibilité, une image qui force le respect. On intègre leur rang, on a un look classos, des engins d’enfer et on fait surtout partie d’un nouveau monde plus facile avec plein de copains.
Gibbons amène donc un regard très desillusionné sur ces gamins qui se laissent séduire par ces chimères, la forme est assez austère, confrontant le noir et le blanc, alignant des textes en blanc sur des larges fonds noirs. Le monde des idéaux est un monde tranché entre deux valeurs, sans véritablement de nuance, et Lel (un blanc) et Bok (un noir) entrent dans cette ronde en essayant de ne pas trop se perdre de vue, mais les valeurs ne se mélangent plus aussi souvent, la tentation, l’appat du gain font très vite la différence.
Le début est lent, sans joie, le milieu se balance entre chute et assenscion et la fin ne signe aucun nouvel espoir !
C’est superbe !
Gibbons est non seulement un excellent dessinateur au style somme toute assez classique mais terriblement efficace, mais en plus il devient aussi un scénariste d’une remarquable justesse avec un vrai sens de la mise en page, de la narration et de la dramaturgie, les scènes se répondent parfaitement, les images sont magnifiquement équilibrées. Je suis séduit. J’en redemande.
Lisez Originals et vous serez peut-être un jour tentés vous aussi…

Par FredGri, le 2 novembre 2005

J’ai adoré cette BD que j’avais pu feuilleter en Anglais. L’argot londonien des sixties est resté, et les parkas et autres costumes ont été mis à goût du jour. À noter les casques inspirés des chapeaux typiques "high ribbon" (il y a effectivement eu une mode de casques ressemlant à ces chapeaux).
Il y a beaucoup de parallèles avec Quadrophenia :
– Bok est noir comme FERDY du film
– Le héros, JIMMY, vit une ascension au sein des Mods qui culminera au moment où il fera l’amour avec STEPH, la fille de ses rêves en même temps qu’ont lieu les bagarres sanglantes de Brighton en 1964
– STEPH s’interpose entre les amis JIMMY et DAVE et sera à l’origine de la fin de leur amitié
– SPYDER est lui aussi assez vantard
– RONNY dans le livre prend le rôle du flambeur (Kevin) et de l’idôle (Ace Face, joué par Sting)

En somme, plutôt un hommage si l’histoire n’était pas si brillante. À lire immédiatement! ^^

Par Xavier, le 16 mars 2006

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