Oscar et la Dame Rose

Sur sa terrasse, une douce soirée d’été, Mamie-Rose se plonge dans les lettres qu’Oscar a écrites à Dieu. Elle sourit en pensant à ce petit garçon gravement malade dont elle a été si proche.

Quand soudain… « Bonsoir Mamie-Rose »

La vieille dame relève la tête : « Oscar ? C’est amusant… Je songeais justement à toi. » 

Au fur et à mesure de la lecture des lettres, les souvenirs se transforment en dialogue tout ce qu’il y a de plus vivant, entre Oscar et Mamie-Rose. Et, malgré sa colère face à l’injustice de sa maladie, Oscar trouve réconfort et amour auprès de Mamie-Rose, qui camoufle à merveille ses sentiments sous sa brusquerie d’ancienne catcheuse et son franc-parler.

La tendresse et la complicité entre ces deux-là est immense …

Par celine, le 14 novembre 2024

Notre avis sur Oscar et la Dame Rose

Cette adaptation en bande dessinée du roman éponyme d’Éric-Emmanuel Schmitt est un véritable coup de cœur pour moi. 

L’histoire est absolument magnifique, émouvante sans jamais tomber dans le larmoyant. Elle fourmille de sensibilité, de tendresse et de délicatesse. 

A l’image des illustrations de Valérie VERNAY qui apportent une force supplémentaire chargée d’émotions à cette histoire déjà puissante, chaque case, chaque pleine page, nous transporte dans ce qui se joue entre Oscar et Mamie-Rose, tant le dessin est détaillé et fouillé, tant les teintes chaleureuses nous enveloppent de douceur. 

A la lecture de ce bel album, on ne peut, bien sûr, que ressentir la peine et l’injustice, mais aussi – et surtout, finalement – l’espoir et la tendresse qui émanent de chaque expression de visage, de chaque petite bulle de dialogue ciselé d’Éric-Emmanuel SCHMITT et Vincent ZABUS. 

L’échange entre Oscar et Mamie-Rose est un subtil mélange de légèreté et de gravité, où l’humour et le chagrin se côtoient avec énormément de finesse. Là où la relation entre Oscar et ses parents s’avère compliquée, avec la peur de perdre leur fils, Mamie-Rose incarne une figure maternelle rassurante, qui permet à Oscar d’exprimer toute sa frustration et son sentiment d’injustice face à la maladie.

Mais la maladie est abordée ici avec une délicatesse rare. Et bien que le sujet en lui-même soit extrêmement triste, on se surprend à sourire, tout au long de la lecture. Car cette oeuvre, touchante, est un véritable enchantement pour les yeux et l’esprit. Elle trouve un parfait équilibre, en abordant avec une infinie douceur les moments les plus sombres de la vie avec la perte d’un être cher, illuminés par l’amitié et l’amour apportés par les proches.

C’est une parenthèse à la fois triste et lumineuse qui permet d’aborder le thème du deuil et de l’attachement, avec bienveillance et empathie.

Par Legoffe, le 14 novembre 2024

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