Ouragan

La silhouette de Stella glisse sur les murs, pleine de charme dans cette petite série noire italienne en hommage aux vieux polars américains des années 50.
Personnellement je suis un immense fan du dessin de Roberto Baldazzini. Je ne l’ai découvert qu’assez tard finalement, par hazard, un ami feuilletait son catalogue d’illustrations : « Percorsi » et j’ai complètement craqué pour son style très pur, un encrage assez gras mais avec une telle souplesse dans les formes (en plus il s’est franchement spécialisé dans les pin-ups et là c’est le bonheur des pupilles 😉 ) une sorte de fils spirituel des illustrateurs des années 50, très ligne claire, réaliste et sexy. Bon après coup je me suis rendu aussi compte que tout le monde n’était pas forcément réceptif, pas grave, moi j’adore ;-)))
Dans cet album, qui date de ses début tout de même, Baldazzini est plus classique, on est loin de ses délires sado-maso et bondages qui suivront (dans des prochains avis, promis 😉 ), ici c’est une histoire très référencée, de passion ou les femmes sont belles, elles provoquent les sens et les drames sans se méfier des hommes qui perdent la tête pour elles ! C’est vrai qu’il se dégage de cette histoire une certaine image de la femme, très envoutante, mais loin d’être soumise en fait, les héroïnes sont très fortes et prennent rapidement les choses en main !
Dans le tome en italien : « Stella Noris » qui reprenait cette vieille histoire, on pouvait aussi retrouver des études de personnages et ainsi admirer l’évolution du dessin depuis la sortie d’Ouragan.
Je ne peux que vous conseiller d’aller découvrir cet auteur si particulier dont on va vous reparler sur Sceneario dans les temps à venir, c’est sur !

Par FredGri, le 22 septembre 2003