OUTCAST
Possession

(Outcast 1 à 6)
Kyles Barnes vit en reclus chez lui, il n’y a guère que son amie Megan qui prend soin de lui, qui tente de le sortir de ses cauchemars ! Tout au long de sa vie, son entourage a à un moment ou à un autre été possédé, il a été le seul à avoir pu les exorciser, même si l’opération a systématiquement tourné à un déploiement de force, de violence ! Hanté par ses souvenirs il décide néanmoins d’accepter d’aider le révérend Anderson pour exorciser un jeune garçon du voisinage, possédé lui aussi… Tout cela ravive la mémoire de Kyles qui souhaiterait en savoir plus, finalement, sur ce pouvoir, pourquoi peut-il contenir ces démons qui s’échappent du corps de ceux qu’il secoure… ?

Par fredgri, le 15 avril 2015

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Notre avis sur OUTCAST #1 – Possession

Cette nouvelle série de Robert Kirkman, à qui on doit aussi notamment Walking Dead ou Invincibles, nous entraîne dans un récit assez troublant, teinté de démons, de possession et de quelques vagues notes préchi précha.

Dans ce premier volume, le scénariste se contente principalement de poser les bases de son intrigue à venir. Il présente les personnages, glisse des éléments du passé de Kyles, sans pour autant trop en révéler. On découvre ainsi quelques brides qui parlent de sa mère, de la violence domestique qui l’a ensuite amené à être placé, on évoque sa rencontre avec Megan, avec sa future femme, l’arrivée de sa fille et son étrange façon de régler ses séances d’exorcisme. Kyles apparait tout de suite comme l’archétype de l’anti-héros, qui agit contre son grès, qui subit bien plus qu’il ne provoque, qui fait son chemin de croix, comme un grand !
La formule est très efficace, car mine de rien on est touché par cet homme meurtri par ses propres démons, par sa solitude. Une nouvelle fois, Kirkman est très à l’aise dans ses caractérisations, dans cet univers qui mêle l’horreur et le quotidien, sans pour autant tomber non plus dans les formules faciles. Il tient son lectorat en lui faisant des révélations, sans pour autant baisser sa garde. On sent toutefois la formule toute prête pour une éventuelle adaptation télé… Et c’est peut-être ce petit côté assez formaté et conventionnel qui installe une ambiance assez austère, toute en retenue.

Il faut dire que Paul Azaceta a un graphisme extrêmement contrasté, qui rappelle des gens comme John Paul Leon notamment ! Tout est jeu de lumière, d’ombre, avec un encrage très gras, sublime !
Du coup, ce magnifique dessin insiste aussi sur l’importance des noirs, des silhouettes, sur ces formes qui se glissent deçi delà, qui s’insinuent… Une sorte de doux réalisme particulièrement expressif, mais très suggestif aussi, qui exprime parfaitement toute l’ambiguité du récit, des situations !

En refermant la dernière page on a déjà hâte de lire la suite, de prolonger cette très intrigante lecture.

La série commence très bien, Kirkman pose les jalons d’un futur succès, soyez en sur !

Par FredGri, le 15 avril 2015

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