LES P'TITS DIABLES
Frère adoré chéri de mon cœur !

Grâce à la sortie de 17ème album, Olivier Dutto a l’avantage de pouvoir commémorer les 10 ans de son équipée à la tête de ses P’tits diables. Force est de constater que cet artiste a su au fil des épisodes traduire avec efficacité et beaucoup d’humour le relationnel orageux de deux petits êtres d’une même famille, Tom et Nina, via des historiettes à gags remarquablement réalisées.

Ce nouvel opus n’échappe pas à la règle que s’est imposée l’artiste depuis l’origine. En effet, une fois de plus, le jeune lecteur est appelé à se nourrir des frasques juvéniles des deux petits garnements, une fille et un garçon, pleins d’énergie et de facéties, dans un rapport de force que toute famille normalement constituée a vécu irrémédiablement. A cet égard, Olivier Dutto a trouvé la juste évocation de telle manière qu’elle soit à la fois très simple dans les faits, assez proche de la réalité et des plus cocasses.

Ce nouveau florilège de gags se veut très rafraîchissant. On rit de bon cœur quant à la hardiesse et l’ingéniosité de Nina, à sa façon de se jouer de son petit frère, dans une sorte de complicité qui a l’avantage d’être payante. Si ces tranches de vie sont de nature à diviser les deux enfants, elles ont également l’avantage de leur permettre faire cause commune quand il le faut. Le message ainsi délivré est de fait bon enfant, généreux dans ses circonvolutions enfantines et conforme à une certaine éthique.

Au niveau des dessins, Olivier Dutto reste dans cette représentation stylisée qui lui colle à la peau. Son message pictural est toujours aussi clair et soigné, répondant à des codes graphiques parfaitement maîtrisés. Ses personnages sont toujours aussi plaisants et attachants à suivre, grâce aux attitudes et expressions que le dessinateur a su, au fil des épisodes, modeler avec finesse.

Une série de gags emplis de vitalité juvénile et de générosité, aussi bien ficelés que Tom sur le premier de couverture, que nos chères têtes blondes parcourront prestement.

Par Phibes, le 24 avril 2014