PACO LES MAINS ROUGES
La Grande Terre
Patrick Comasson surnommé Paco est envoyé à Cayenne dans les années 30, mais le calvaire commence sur le bateau, lentement, il faut s’affirmer, jouer le jeu de la violence si on veut être respecté et accepter les rencontres qui peuvent nous changer la vie… Alors Paco entre dans cet univers de promiscuité, de douleur, il rencontre Armand, le tatoueur avec qui se commence une étrange relation passionnelle. Petit à petit Paco se glisse dans l’ambiance…
Par fredgri, le 5 septembre 2013
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9782205068122
Notre avis sur PACO LES MAINS ROUGES #1 – La Grande Terre
Le bagne à Cayenne, on se souvient de Papillon, bien sur, de cette impression douloureuse, ces hommes qui s’éteignent, qui crèvent dans l’oubli… Cet album nous entraîne donc dans une "aventure" quelque peu similaire, mais tout juste. Après tout, mis à part les premiers jours (le viol, l’agression) Paco va rapidement se retrouver comme à l’écart, préservé à plus ou moins couler des jours tranquilles sur place (tout du moins l’espace de ce premier volume). Il n’empêche que le scénario nous fait partager très habilement les diverses péripéties que traverse le personnage principal, en écoutant ses confidences, ses secrets, sa vision de la réalité ! Progressivement, nous entrons dans cette expérience particulièrement difficile, en milieu agressif, on comprend l’aspect désillusionné et irrévocable qui imprègne chaque mur de ce bagne !
La narration mêle adroitement une ambiance très tendue avec un ton assez enlevé, ce qui est accentué par le graphisme très épuré et finalement très peu expressif. En découle donc une atmosphère assez particulière, entre le récit naïf et le journal réaliste beaucoup plus dur. Ainsi on écoute Paco parler presque à voix basse, nous décrire son histoire, même si on devine que la réalité pour les autres prisonniers est loin d’être identique à la sienne. Parce que très vite se dessine pour lui un trajet plus privilégié, ce qui découle de son excès de violence au départ. Mais on a le sentiment que Vehlmann se débarrasse ainsi de tout un tas d’écueil éventuels qui pourraient alourdir son intrigue dans l’absolu. Après tout, laisser Paco les mains un peu plus libres que la normale n’est il pas des plus pratiques pour la suite ?
Ce premier album est donc malgré tout captivant. Il aurait pu servir de "prétexte" pour étaler toute l’horreur de la captivité à Cayenne, au lieu de ça nous suivons un homme confronté à ses choix, forcé de changer, de s’adapter, quitte à faire appel lui aussi à la violence. Jusqu’où ses résolutions vont-elles le mener ? Jusqu’où ira-t il sous l’impulsion de sa passion ?
Un très sympathique album, merveilleusement servi graphiquement !
Par FredGri, le 5 septembre 2013
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