Paolo Pinocchio
Paolo Pinocchio est un pantin irrespectueux qui traîne les pieds partout, semant la zizanie, aimant se moquer des uns, faire preuve de cruauté avec les autres, et chaque fois il se fait attraper, soit après avoir couché avec la jeune fille d’un juge, ou encore après abusé d’un énième démon… Il finit donc toujours par se retrouver en enfer d’où il lui faut absolument s’échapper ensuite…
Par fredgri, le 19 juin 2012
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782848410210
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Notre avis sur Paolo Pinocchio
Une belle curiosité que cet étonnant album.
En effet, j’ai d’abord été séduit par le graphisme très propre, très ligne claire avec néanmoins un petit côté underground qui me rappelle d’autres auteurs comme Dave Cooper ou Winschluss, par exemple. Mais l’intérêt c’est surtout l’univers que dépeint Varela, un univers très « bizarre », peuplé de créatures démoniaques qui font sourire, mâtiné de petites références décalées aux dessins animés, à la BD etc. Vous l’aurez compris, en lisant cet album on se perd vite à jouer le jeu de ce personnage détestable qui ne s’intéresse à rien d’autre qu’à lui, au moment présent, qui se moque de tous, qui n’a de respect pour rien !
Cet album rassemble donc les histoires qu’a réalisées Lucas Varela pour diverses publications espagnoles (Estupefacto ou encore Matabicho). Une succession d’histoires assez courtes, voir même de simples strips ou illustrations. Malgré tout, le principe est simple, Paolo est un pantin qui ne pense qu’à lui. L’auteur se moque donc aussi des codes de la BD, du conte, il tord sa narration, se permet d’amener des expériences formelles, des graphismes parfois différents…
Bref, Varela s’amuse avant tout et le lecteur s’en rend bien compte.
Mais ce qui est intéressant c’est que l’album ne tient pas sur l’éventualité d’une histoire qui se déroule, en fin de compte, je crois qu’on ne s’intéresse pas vraiment à ce que ça raconte, si ce n’est que l’ambiance générale est suffisamment porteuse et riche en possibilités narratives pour qu’on se laisse vite mener par le bout du nez. Il n’empêche que ce pantin, avec son nez perpétuellement long (oui, tout est dirigé par le mensonge de toute façon) n’a d’autres alternatives, de toute façon, que de finir toujours et encore en enfer, il y a ses habitudes et son esprit tordu est parfait pour ce genre de situation.
On dévore donc ces 80 pages sans lever le regard des planches. Le dessin est vraiment très sympathique et même si le personnage continue encore et encore d’être odieux, j’ai le sentiment qu’on finit par s’y attacher… Allez comprendre !
Très très conseillé !
Par FredGri, le 19 juin 2012
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