PAPILLON
Tome 1

Après la très célèbre série Peach Girl, la mangaka Miwa Ueda revient en 2006 au Japon puis en 2012 en France avec ce nouveau shōjo intitulé Papillon, série terminée de huit tomes.

L’histoire est des plus typiques. Une fille timide à qui personne ne prête attention, ni elle-même d’ailleurs, est amoureuse de son ami d’enfance. Malheureusement pour elle, sa sœur jumelle va venir s’interposer entre eux deux. Et c’est reparti, on nous ressort inlassablement encore et toujours le même topo avec le triangle amoureux et la rivalité entre sœurs. On a le bon copain, de préférence ami d’enfance de l’héroïne, un peu simplet mais c’est ce qui le rend attachant, la sœur qui se comporte comme une peste et qui va constamment mettre des bâtons dans les roues de sa sœur ce qui accroît la sympathie envers l’héroïne, et enfin le beau brun ténébreux donneur de bons conseils, seule personnalité qui ressorte un peu du lot et qui vient faire avancer tout ce schmilblick.
Je vous épargne le fait que le beau brun en question fasse partie de l’administration de l’école puisqu’il est le psy des élèves, qu’il se présente comme "24 ans, célibataire", et qu’il a déjà peloté les seins de l’héroïne. Je ne m’étendrai pas non plus sur le fait que les deux sœurs aient des comportement diamétralement opposés du fait qu’elles aient vécu séparément jusqu’à leurs 8 ans, occultant ainsi complètement le fait qu’elles vivent également ensemble depuis leurs 8 ans … à croire que toutes les actions et décisions faites avant vos 8 ans conditionnent votre personnalité. Bin voyons.
De mon côté, vous l’aurez compris, j’ai eu l’impression de lire un énième shōjo sans grand intérêt. Les personnages n’apportent rien de nouveau. Le seul petit point qui aurait pu attiser quelque peu ma curiosité est la séparation des deux sœurs. On ne sait absolument rien du pourquoi du comment elles ont été séparées, ni où sont leurs parents désormais. Malheureusement, je n’ai pas eu l’impression que l’auteur ait voulu y attacher une quelconque importance. Dommage, c’est peut-être la seule raison qui m’aurait permis de continuer la lecture.

Le dessin quant à lui est tout ce qu’il y a de plus classique mais sans tomber dans l’excès du style pour autant. Le trait est fin, le découpage efficace, la lecture dynamique.
Ainsi, le fans du genre apprécieront très certainement et les plus frileux pourront s’y attarder si tant est qu’ils aient franchi le cap de la couverture, mais personnellement, il va m’en falloir beaucoup plus pour me convaincre de poursuivre cette série.

Par boukrou, le 3 mars 2012