PARADIS PERDU PSAUME 2
Au sud d'Eden

Il y a trois mois, Jacob, l’ange déchu, se suicidait et se voyait malgré tout dans l’impossibilité de franchir le seuil de la porte du jardin d’Eden, les anges exterminateurs étant résolus à lui barrer la route définitivement. Aujourd’hui, la carte qui aurait pu lui dévoiler le chemin de ce fameux jardin lui a été substituée et il se doit de recruter d’autres célestes pour tenter de forcer le passage. De son côté, Will et Eva s’emploient avec leur équipe à repousser les attaques de plus en plus fréquentes des monstres de l’enfer via de nombreuses failles. Malgré tout, quelque chose a changé augurant des moments terribles. En effet, le contenu de la carte ayant été révélé par le sang d’anges, les trois forces en présence, constituées d’une part par Jacob et ses homologues déchus, d’autre part la horde infernale et enfin les humains exilés ont atteint un point de non retour et se doivent de s’affronter pour déterminer celle qui pourra emprunter le fameux chemin qui mène à l’Eden. Et quand bien même, que trouvera-t-elle derrière ?

Par phibes, le 18 mars 2011

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Notre avis sur PARADIS PERDU PSAUME 2 #3 – Au sud d’Eden

Ange, le duo prolifique au patronyme contracté en parfaite corrélation avec la thématique de la présente saga à psaumes, signe un nouvel épisode qui s’inscrit dans la continuité du précédent. Celui-ci ouvre progressivement les portes d’une finalité encore incertaine mais qui nous amène au plus proche du jardin d’Eden.

Fort d’une trame formidablement puissante et alambiquée, se jouant du visible et du non visible, le récit remet en piste l’univers fantastique à étages porté par les pérégrinations des trois forces antagonistes. Entre les tentatives d’infiltration de la horde infernale, les tergiversations extraordinaires de Will et de sa compagne Eva dans les lieux intermédiaires, les recherches de Krauze dans la réalité, les pérégrinations enrôleuses de Jacob et la narration insensible d’un ange témoin, l’aventure enfle jusqu’à s’emballer véritablement dans une apothéose d’effets fantastiques. A ce titre, les artistes semblent nous préparer psychologiquement à une rencontre hors normes apocalyptique et au plus haut niveau.

Beaucoup d’énergie transpire de cet opus, portée par un graphisme que Brice Cossu utilise magnifiquement. Ce dernier parvient, de son coup de crayon maîtrisé et actif, à exhaler des expressions des plus convaincantes. De la souffrance psychologique à la hargne destructrice, son trait se veut très représentatif dans les sentiments et nous envoute de par son réalisme proportionné. De même, son talent éclate également dans la restitution des extérieurs urbains, surdimensionnés et grouillant de personnages pour le moins bigarrés (monstres, anges ailés, humains…).

Un troisième opus qui tient ses promesses, à la fois complexe, énergique et doté d’un fantastique ailé exceptionnel.

Par Phibes, le 1 mars 2011

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