Paris, 13 novembre 2015

 
Jour après jour, parfois minute après minute, les attentats de Paris et leur préparation nous sont reconstitués en bandes dessinées. Acteurs et événements sont mis en scène dans une vision d’auteur qui, ici en noir et blanc, remplace pour nous des images qu’aucune caméra n’a pu capter. Le Stade de France, Les terrasses de cafés, le Bataclan… Il ne s’agissait pas juste d’actes terroristes mais de toute une organisation terroriste. Des noms, des alias, des moyens, des lieux, des dates, des heures… Et tout ça, à des fins de mort. Rappel…
 

Par sylvestre, le 24 juin 2018

Notre avis sur Paris, 13 novembre 2015

 
Cette bande dessinée retrace les événements en les datant précisément et en les organisant chronologiquement. Elle permet donc de suivre la préparation et le déroulement des actes terroristes qui ont ensanglanté Paris fin 2015 comme on regarderait un reportage, un film… Ces attentats ont fortement marqué les gens, et tout le monde a suivi les informations en direct dans les media. Sauf que dans ces cas-là, on a soit des informations (pas toujours vérifiées) qui sont rabachées et qui tournent en boucle, soit des informations qui arrivent dans le désordre et qui ont plutôt tendance à perturber la compréhension des faits…

Cette BD 13/11 Reconstitution d’un attentat, même si elle ne nous apprend rien de plus que ce que l’on savait déjà, nous permet de revoir, de revivre les choses avec un certain recul, après confirmation des faits et avec une rigueur toute journalistique et factuelle puisqu’analyse et émotion n’y ont pas leur place. Le dessin n’est pas forcément des plus jolis mais son style et sa spontanéité "collent" bon an mal an avec la dynamique des situations les plus stressantes ou les plus "speed" qui sont reconstituées. Les visages qu’il faut reconnaître (terroristes, politiques…) sont assez reconnaissables, aussi.

Rétrospective utile ou non ? Exercice d’intérêt ou non ? Initiative éditoriale commerciale respectant ou non les victimes desdits drames puisqu’on ne les entend pas et que les terroristes sont montrés comme des "héros" (entendez par là : personnages principaux), comme des "cerveaux" ? Quoi qu’il en soit, cette histoire n’est que faits réels. Or, le neuvième art est un moyen comme un autre de raconter, de dénoncer, de témoigner, de se souvenir. La démarche est donc légitime ; et elle intéressera.
 

Par Sylvestre, le 24 juin 2018

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