Paroles d'illettrisme
L’illettrisme ne se montre pas, mais il existe bel et bien encore de nos jours. Il y a celles et ceux qui ne savent ni lire ni écrire parce que la maladie les a tenus trop longtemps loin de l’école. Il y a celles et ceux qu’un handicap, une phobie, la vie de famille ou les traditions ont empêché d’apprendre. Il y a celles et ceux dont les écoles sont restées fermées pendant la guerre, dans leur pays, ou encore celles et ceux qui ont été maintenus dans l’illettrisme parce que ça profitait à d’autres…
Certains s’en sont sortis sans savoir lire. Certains s’accrochent pour rattraper le temps perdu. Certains finissent par réussir, aussi…
Par sylvestre, le 2 août 2009
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782754802383
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Notre avis sur Paroles d’illettrisme
Les bandes dessinées de cette collection ont toutes un titre commençant par le mot Paroles. Ce qui est normal puisqu’il y est question de témoignages recueillis sur différents sujets. Paroles d’illettrisme n’échappe donc pas à cette règle et son titre se fait pour l’occasion insistant sur le fait que ceux dont il y est question n’auraient de toutes façons pas pu, pour la plupart, raconter par des textes leur expérience ; une expérience qui est donc racontée sur le papier par d’autres, en l’occurrence en dessins…
C’est en effet huit artistes différents qui ont pris le relais et leurs crayons pour donner vie aux témoignages d’autant d’illettrés, chacun ayant un vécu différent que Luc Brunschwig a voulu scénariser pour mettre en lumière ce problème qui touche, aujourd’hui encore, plus de gens qu’on pourrait le croire.
On pense tous lorsqu’on parle d’illettrisme aux étrangers venant de pays en voie de développement ou à quelques individus qui auraient été repérés comme tels lors de leurs "trois jours", avant le service militaire. Et puis en parcourant la BD Paroles d’illettrisme, on se rend compte que les causes de ce manque de savoir peuvent être plus diverses qu’il n’y paraît. Plus diverses, mais avec cependant un facteur commun pointé du doigt par certains : la pauvreté…
Huit histoires, huit dessinateurs et un scénariste. Huit styles graphiques et huit regards différents soumis aux nôtres. Chaque témoignage fait l’objet de quelques planches "en une fois", sauf l’histoire de Zahia, divisée en trois parties, mise en images par Simon Hureau (Hautes Œuvres et Aspic voisine aux éditions La Boîte à Bulles). Chaque partie insistant dans le cas de la touchante Zahia sur les différents types de malheurs que lui a valu son illettrisme : problèmes d’intégration à l’école, problèmes de soumission à un homme qui a profité de sa condition, et problèmes à trouver sa place même auprès de celui avec qui elle s’est ensuite mariée…
C’est au catalogue des éditions Futuropolis que vous découvrirez cette bande dessinée forte dont BD-Boum est partenaire. Et que vous y (re)découvrirez le talent des auteurs qui y ont participé : Laurent Astier, Bandini, Brüno, Benjamin Flao, Simon Hureau, Ralph Meyer, Phicil et Eddy Vaccaro.
Par Sylvestre, le 2 août 2009
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