Pas d'lézard
Nueva Lutetia

Nueva Lutetia… Bienvenue dans la capitale d’un monde où les dinosaures n’ont pas disparu. Dans la ville, humains et dinos se côtoient. Certaines créatures sont restées quasiment au stade du crétacé. Les prédateurs se cachent dans la jungle environnante. La ville s’en protège avec des remparts et des gardiens solidement entraînés. 

En ville, on croise des dinosaures de compagnie ou des « utilitaires » qui participent au fonctionnement de la cité. Enfin, il y a les dinos évolués qui sont aussi intelligents et débrouillards que les humains et qui sont intégrés à la société, tant bien que mal.

C’est ainsi qu’arrive un raptor, Ziyül, dans la classe de Mattéo. Ce dernier est assez solitaire car il est en fauteuil roulant et ne peut pas partager beaucoup de jeux avec ses camarades. Les deux ados, qui se sentent différents des autres, se lient alors d’amitié.

Mais la tension est forte dans Nueva Lutetia, en pleine campagne des municipales. Si le maire prône le rapprochement entre humains et dinosaures, un autre candidat, Nocross, appelle à mettre les dinos dehors.

Par legoffe, le 19 octobre 2024

Notre avis sur Pas d'lézard #1 – Nueva Lutetia

Cet album jeunesse mêle habilement les genres et les univers, nous plongeant dans une sorte de Paris exotique. La végétation rappelle l’Equateur, tout comme la chaleur. Mais le plus gros exotisme, c’est la présence de dinosaures très humains, qui tentent de s’intégrer à la société des hommes. 

Pog a ainsi choisi le registre fantastique pour sensibiliser au respect et à la différence. Car le parallèle est évident entre les propos du livre et notre monde réel, en particulier sur la situation vécue par les personnes qui ne sont pas comme les autres, ou que l’on perçoit différemment. Les dinosaures du livre sont nos migrants et font l’objet, comme dans la réalité, de débats politiques et sociétaux très vifs. 

Mais c’est aussi une vraie BD d’aventure, avec ses créatures féroces, ses monstres rigolos, des décors dépaysants et des personnages plein de fougue. L’intrigue est vraiment de qualité et vient animer une belle histoire d’amitié. 

Les dessins de Francesca Carita sont très sympas. Colorés (grâce au bon travail de Vera Daviet), énergiques, ils donnent, eux aussi, envie de partir découvrir ce monde inédit. 

Voilà un très bon titre jeunesse, pour s’offrir une grande aventure tout en prenant conscience que l’ennemi n’est pas toujours celui que l’on imagine.

Par Legoffe, le 19 octobre 2024

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