PATRICIENS (LES)
Wandala : année zéro
Le mégalo-maire de Wandala souhaitant accueillir dans sa ville le siège du Parlement Européen, a demandé à Taq de bien vouloir lui écrire un discours qui convaincrait le Sénat, lui confiant un énorme livre en latin relatant la glorieuse histoire de la Bructérie pour qu’il y puise son inspiration.
Fort peu motivé, Taq a tôt fait de s’endormir sur la barbante lecture ! Mais pour qu’il honore ses engagements, un Patricien a eu l’idée d’avoir recours à l’hypnopédie, ce pouvoir de faire assimiler à quelqu’un quelque chose en les lui murmurant à l’oreille pendant son sommeil. A son réveil, Taq connaissait l’ouvrage sur le bout des doigts.
Mais Onoasi et Corso, les plus malintentionnés des Patriciens, séduits par cette technique de l’hypnopédie, n’ont pas hésité à lire à Thélonious, pendant son sommeil, des ouvrages qui ont vu le mégalo-maire se réveiller dans la peau d’un véritable dictateur !!!
Par sylvestre, le 1 juin 2010
Notre avis sur PATRICIENS (LES) #2 – Wandala : année zéro
Dans ce tome 2, à part une ou deux allusions aux droits d’auteurs et à part le fait qu’il ait demandé à Taq de rédiger un discours, rien ne revient trop sur son travail d’écrivain en tant que tel. Rien non plus ne revient trop sur le phénomène de l’apparition dans la vie de Taq des Patriciens qui sont nés de son imagination puis se sont matérialisés. (Qui, accessoirement aussi, donnent leur nom à la série !) Les auteurs nous invitent donc à partir dans cette nouvelle lecture avec ces "acquis", et place est faite à une aventure indépendante.
Indépendante… Nouvelle… De quoi espérer, alors, après la déception du tome 1, que Canales et Gabor aient su concocter quelque chose de plus marquant (si jamais c’était l’introduction de leur série qui leur avait posé problème et qu’il avait fallu qu’ils arrivent au-delà pour enfin pouvoir faire éclater leurs talents).
Mais aïe, caramba ! Il semble manquer encore aux Patriciens, au stade de ce tome 2, un petit quelque chose pour être convaincant. La faute au dessin, peut-être plus qu’à celle du scénario. Le travail de Gabor donne en effet l’impression d’être moins efficace que s’il avait servi des gags en une planche. Bizarre. La faute aux couleurs, aussi, dans l’ensemble assez "sales". Dommage.
Car le scénario, lui, pourrait tirer son épingle du jeu. Oh, il invite bien à quelques séquences assez inutiles, mais dans l’ensemble, il sera plaisant à qui est amateur du genre burlesque. Comme l’utilisation de la fameuse hypnopédie permet les quiproquos (donc l’humour), qu’elle est bien pensée par rapport aux personnages que cette hypnopédie touche, et qu’elle est un atout du récit, on pourra analyser que le scénario sauve l’album. Mais ce sera quand même être assez indulgent : on est loin de Blacksad T2, par exemple, et avec des réalisations comme Les Patriciens, c’est plus fort que nous, on aura toujours tendance à ne jurer que par ce qu’on a trouvé meilleur auparavant.
Pour les fans des auteurs, donc. Sinon pour la curiosité.
Par Sylvestre, le 1 juin 2010
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