PAX ELFICA, tome 2
Le sang du Drac

A la suite de l’effondrement catastrophique de la muraille ouest de la cité de Brehaven provoquée par Tano, le fils de Klaus, possédé par une force maléfique, Ulrich s’est emparé du corps de ce dernier pour l’amener à son maître, le Drac. Pendant ce temps, Tharivel, le capitaine de la garde elfe qui a reconnu son neveu Tano lors du désastre est venu rendre visite à Klaus. Ayant découvert la présence d’ifriers du roi Cerf dans les ruines et compris que Tano était le justicier surnommé la Flèche, Tharivel avoue à son beau-frère poursuivre les mêmes objectifs que son neveu à l’encontre de sa maîtresse Ainulaurie qui pratique sournoisement de la sorcellerie sur les enfants. Aussi, il sollicite son aide, persuadé que Tano a volé un artefact sacré à celle-ci lié à la disparition des enfants de la cité et que Klaus en sait plus qu’il ne laisse paraître. Aussi, le tavernier demande tout d’abord l’appui de l’elfe pour sauver les quelques survivants qu’il protège dans ses locaux et leur permettre de quitter la ville. Est-ce que Tharivel va tenir sa promesse ? Par ailleurs, où se trouve Ulrich qui a disparu bizarrement en même temps que Tano ? La bataille contre les ifriers du roi Cerf aura t’elle lieue ?

Par phibes, le 24 juin 2025

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Notre avis sur PAX ELFICA #2 – Le sang du Drac

Toujours nourri par leurs intentions de coller au concept médiévalo-fantasy propre au fameux jeu de rôle du même nom, Cédric Mayen et Pietrantonio Bruno reviennent pour nous livrer la deuxième partie de leur équipée féérique et machiavélique engagée par L’auberge de l’Epée. Nous replongeons donc dans les suites de l’instauration de la fameuse Pax Elfica à l’issue de la guerre contre le Nécromancien et retrouvons le climat totalitariste que le clan des elfes a décidé d’établir. Evidemment, c’est dans ce cadre implacable que de nombreux enfants humains disparaissent et provoque la crainte dans la communauté de Brehaven.

Nous reprenons le récit après le désastre provoqué par Tano (enfant d’une elfe et d’un humain), gangréné par la graine sacrée qu’il a dérobé à la sournoise Ainularie et marqué d’un sceau maléfique. Pietrantonio Bruno jongle adroitement avec les péripéties de manière à agir sur plusieurs fronts. Tout d’abord, on suit la cavale involontaire du héros qui est appelé à rencontrer un détracteur très puissant, aux intentions bien mystérieuses qui vont lui permettre de se révéler. Ensuite, on retrouve Klaus et ses compagnons qui vont bénéficier d’une aide insoupçonnée via Tharivel, le capitaine elfe, pour la sauvegarde des rescapés humains de l’effondrement d’une des murailles de la cité de Brehaven. Enfin, on se prépare à assister à une bataille, celle entre les garnisons des elfes et les hordes du Roi-Cerf durant laquelle tout peut arriver.

L’équipée reste d’un très bon niveau, sombre à souhait et eu égard à sa diversité et à son dynamisme, permet de ne jamais laisser tomber la tension. Ce tome conforte l’importance de Tano qui semble être celui qui va orienter les évènements tout en les subissant. En effet, un personnage de l’ombre a son mot à dire dans cette aventure au point peut-être de la faire basculer. Le prochain volet saura nous le dire.

La partie dessin signée par Cédric Mayen demeure une fois de plus de belle qualité. L’artiste nous donne l’impression d’avoir bien assimilé cet univers fantasy médiéval au point de réaliser des planches au réalisme aguicheur. Le travail est conséquent que ce soit au niveau des décors extérieurs et intérieurs ou au niveau des personnages de toute forme (de l’humanoïde au dragon). Les scènes d’action sont du plus bel effet, restituées efficacement dans la multitude.

Une deuxième partie rondement menée qui fait avancer judicieusement l’aventure de Tano sans pour autant livrer les aboutissants. Les amateurs de l’univers de Tolkien seront ravis !

Par Phibes, le 24 juin 2025

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