Peau Neuve

Septembre 1990, Laura fait sa rentrée dans un nouveau collège.
L’agitation d’une élève en cours de français vaut à la classe une rédaction collective sur leurs vacances d’été. Le récit de Laura sur son séjour familial dans un camp naturiste attire l’attention de son professeur, mais surtout l’incompréhension et les railleries de ses camarades qui accompagneront ce passage difficile de l’enfance à l’adolescence.

Par Anaïs, le 14 septembre 2015

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Notre avis sur Peau Neuve

Une couverture intimiste, comme une invitation à entrer dans l’histoire : la mer est calme et une brise légère souffle. Un personnage de dos, assis nu sur les dunes de sables face à la mer, le regard au loin. C’est Laura contemplant sereinement l’horizon, dévêtue de ses doutes d’adolescente, nue d’une identité à façonner, d’un « à venir » à construire.

Mais pour en arriver là, il lui aura fallu arpenter les chemins escarpés de l’adolescence, se débattre avec les discours des adultes sur la liberté et l’ouverture d’esprit qu’offre le naturisme quand ils se heurtent à la norme et à la réalité des corps -corps d’enfant de Laura face à celui sexué des adultes-. Quand le corps nu donc libre devient une entrave, que faire de ce paradoxe et des questionnements qu’ils éveillent ?

La simplicité du trait et de la mise en couleur en aplats donnent à l’histoire une grande lisibilité, au risque de figer parfois un peu trop l’action. La question du naturisme (qui n’est pas seulement celle de corps nus posés, mais aussi celle de corps nus en mouvement) s’en trouve quelque peu ankylosée, entachant dans la forme la dimension libératoire du propos.

Par Anaïs, le 14 septembre 2015

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