Peaux-Rouges

 
Comment Queue-de-Renard devint hors-la-loi :

Queue-de-Renard compte parmi les derniers Cheyennes qui défient les Visages Pâles en n’acceptant pas de vivre, comme ces derniers le voudraient, parqué dans une réserve. Son territoire et son droit d’y vivre, il les conserve intelligemment et tant bien que mal en employant une méthode de Blancs : le contrat écrit. Certains de ses partenaires du moment sont des distillateurs clandestins qu’il protège en éloignant d’eux les Tuniques Bleues et desquels il obtient, en échange, des articles divers tels que le café, des couvertures ou encore de l’eau de feu… Le problème est que Queue-de-Renard ne sait pas lire. Or, parfois, certains peuvent essayer d’être plus malins que lui…

Takuat :

Dans les ruines d’un village abandonné se trouve une porte en pierre que Takuat a déjà franchie et au-delà de laquelle il a appris bien des choses concernant les origines et la survie de son peuple. Un jour, il accompagnera le Blanc Buell jusqu’à elle afin que celui-ci ne le traite plus de superstitieux.

La tanière du castor :

Au mépris du danger qu’ils courent en s’enfonçant dans les territoires des Crows, Dan et Jason parcourent une rivière jusqu’à un endroit où ils savent qu’ils pourront tuer un maximum de castors. Leur chemin va malheureusement croiser celui des belliqueux Crows… Si Dan va mourir sous leurs flèches, Jason réussira lui à leur échapper et s’attachera dans un premier temps à trouver un endroit où se cacher pour se faire oublier de ses poursuivants…

Bisons :

Dans les vastes prairies d’Amérique du Nord, les bisons s’organisent pour que les nouveaux-nés soient protégés de leurs prédateurs ou pour migrer quand les grands froids surviennent. Les Indiens qui vivent dans ces régions doivent eux aussi composer avec les rigueurs du climat et chasser pour faire des réserves.
 

Par sylvestre, le 24 août 2014

Notre avis sur Peaux-Rouges

 
Quatre histoires courtes composent ce superbe album de bandes dessinées. Résumées ci-dessus, elles ont respectivement été publiées pour la première fois en 1979, 1979, 1977 et 1978. Paolo Eleuteri Serpieri était dans sa période westerns et, avec un trait magnifique et si personnel qu’on le reconnaîtra ensuite parmi cent, racontait aux lectrices et aux lecteurs des histoires d’Amérindiens, fiers personnages qu’il respectait manifestement énormément et qu’il mettait en images de belle manière.

La seconde histoire de ce recueil fait appel au fantastique. Ne la boudez pas pour autant, et mettez cela sur le compte des croyances, des légendes que les Indiens se transmettaient au coin du feu. Mais retrouvez dans les trois autres des récits plus proches des Hommes, chacun distillant un message ou un autre sur ces tribus indiennes, sur leurs rapports avec la nature, les animaux ou l’homme blanc. La première histoire nous rappelle qu’au XIXème siècle, les Indiens ont été parqués dans des réserves et qu’ils se sont fait voler leurs territoires. Elle nous murmure aussi que les règles du jeu sont un jour devenues celles des Blancs, avec leurs écrits, avec leurs lois et avec les droits que ces derniers se sont octroyés. Il y a un peu plus d’humour dans la troisième et en son genre, cette histoire d’arroseur arrosé nous fera penser à la BD Construire un feu de Chabouté ! La quatrième et dernière est quant à elle plus philosophique…

Le style graphique de Serpieri, son noir et blanc, peut aujourd’hui paraître un peu dépassé. Il fait "d’époque". Il est néanmoins d’une très grande qualité, d’une très grande précision, d’un grand réalisme. Un peu comme celui d’un René Follet ; le genre d’œuvre qu’on se plaît à redécouvrir et qui nous fait reconnaître que – punaise ! – malgré l’âge qu’ont ces BD, quels talents !

Après Lakota et Chaman, découvrez ou redécouvrez Peaux-Rouges, troisième voyage en territoire indien signé maestro Serpieri, aux éditions Mosquito.
 

Par Sylvestre, le 24 août 2014

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