PERROQUET DES BATIGNOLLES (LE)
La ronde des canards
Oscar, preneur de son à la maison de la Radio, s’est lancé dans une enquête au long cours qui tourne autour de l’énigmatique Emil Schmutz et de boîtes à musique en forme de petits canards. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ses dernières investigations l’ont réellement contrarié. En effet, elles touchent son proche entourage et en particulier, sa compagne Edith, qui est en pleine déprime depuis qu’elle a appris qu’Etienne n’était pas son père. D’autre part, Le Facheux, personnage de l’ombre qui a vécu au plus proche de Schmutz et qui recherche sans vergogne les fameuses boîtes à musique, semble avoir un temps d’avance sur Oscar. Malgré un dernier indice concernant le sournois personnage qui semble vivre avec un vieux perroquet très rare, le preneur de son se sent complètement largué dans cette affaire. Certes, il est en possession de plusieurs bandes magnétiques récupérées dans les boîtes à musique en sa possession, mais le message contenu dans ces dernières est loin d’être explicite. Aussi, il se doit de continuer son enquête avec son assistant Patafouin pour trouver d’autres boîtes. Toutefois, il doit agir avec grande prudence car Le Fâcheux est toujours présent. Qui plus est, l’étrange inspecteur Lépidon n’est pas homme à le laisser tranquille dans sa quête. Enfin, une tierce personne qui en sait long sur l’affaire a décidé de se montrer au grand jour et de rencontrer Oscar.
Par phibes, le 22 décembre 2014
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782205067880
Notre avis sur PERROQUET DES BATIGNOLLES (LE) #2 – La ronde des canards
L’adaptation en bande dessinée du feuilleton radiophonique créé par Michel Boujut et Tardi, et diffusé en 1997 sur les ondes de France Inter connaît un nouvel épisode grâce à la sortie de ce deuxième opus. Il est donc normal de retrouver notre preneur de son de la Maison de la Radio, Oscar, dans la suite de son enquête policière sous l’égide de l’énigmatique Emil Schmutz et sous les agissements sournois de son adversaire insaisissable dénommé Le Fâcheux.
Cette nouvelle partie reprend là où le premier tome nous avait laissé, à savoir juste après qu’Edith, perturbée par les derniers aveux de son père, ait dérobé un canard à musique à un pédopsychiatre et que moult questions sur les évènements passés aient été posées. Force est de constater que si les tenants et les aboutissants sont encore loin d’être connus, La ronde des canards fait avancer avantageusement l’intrigue. Evidemment, considérant qu’Oscar, le personnage principal, ne plaint pas ses recherches, les rebondissements sont une nouvelle fois pléthores et ce, à la faveur de rencontres de nouveaux personnages (comme l’écuyère Zita) qui ne vont pas tarder, à l’appui de leur histoire personnelle, à apporter de l’eau au moulin de l’investigateur.
Toujours aussi verbeux (même peut-être plus que précédemment), le récit reste malgré tout dans des dispositions policières captivantes éludant tout ennui qui ont tendance à soulever bien des mystères et également à apporter des informations capitales autour du personnage clé, le faussaire Emil Schmutz, et de ses messages sectionnés. Le jeu de piste incessant d’Oscar, qui, au passage, se veut un peu plus rebelle, ne manque pas de surprises, liées à la fois à ses vicissitudes personnelles et aux confessions recueillies lors de ses entretiens. On se laisse emporter par sa quête dans des questionnements et des évocations qui, une fois encore, font appel à de nombreuses références culturelles (littéraires, picturales, cinématographiques…) parfaitement disséminées.
Stanislas Barthélémy, qui continue à s’appuyer sur l’univers d’Hergé (l’effigie d’Oscar en est l’exemple flagrant), parvient, de son trait ligne-claire très libéré, à donner une vision de l’intrigue, certes bien touffue, bien enthousiasmante. Le geste est classique et simple, d’une portée suffisamment explicite pour camper les nombreuses ambiances et met à l’honneur une galerie de portraits (réels et fictifs) sympathiques qui donnent envie de les suivre.
Un deuxième opus assurément très volubile qui a le mérite, malgré tout, de faire avancer une aventure policière qui se veut captivante par ses nombreux rebondissements et ses belles références culturelles.
Par Phibes, le 22 décembre 2014
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