PETER PAN
Destins

Afin de ne pas révéler trop de choses et de gâcher votre plaisir, je ne vais pas trop m’attarder sur ce tome 6, par crainte de trop en dire et de vous dévoiler le dénouement.

Incontestablement, Peter Pan est la BD que j’emmènerais sur une île déserte. Ce tome 6 qui clôt donc la série est comme tous les autres tomes… d’une beauté graphique mais aussi scénaristique incroyable.

Loisel est un maître en la matière. Son dessin est vraiment superbe et les couleurs mûrement réfléchies à chaque case. La qualité, la beauté et la fraîcheur de son travail ne peuvent que donner envie de découvrir cette série.
Le scénario est excellent, il ne s’agit pas de l’histoire de Peter Pan qu’on ne connaît, à tort, que part le biais du dessin animé de Walt Disney. Ici Régis Loisel a repris cette histoire magnifique de Sir James Matthew Barrie, et a su la relater en bande dessinée dans un récit riche en aventure et en psychologie, parlant à merveille des univers que les enfants et les adultes peuvent se créer pour échapper à la réalité, arrivant ainsi à nous apporter des émotions très touchantes, sans pour autant oublier l’humour des différents personnages.
 
Plus qu’une simple histoire, Sir James Matthew Barrie a recréé le mythe de l’enfance, il en a fait le symbole du rêve heureux et libre, et c’est ce que Régis Loisel a réussi à conserver de manière merveilleuse.
Pour moi, Peter Pan est un plongeon dans les rêves les plus fous, un vrai retour à l’enfance, un vrai bonheur de lecture, même si parfois l’histoire et les images sont dures et pénibles.
En tout cas, à la fin de la lecture de cette série, je n’ai pas vraiment envie d’en parler, j’ai juste envie de dire « MERCI » !

Par AUB, le 25 octobre 2004

Ralala! C’est déjà fini…
14 ans après sa naissance, Peter Pan tire hélas! sa révérence, pour ma plus grande tristesse, à plus d’un titre.
Car si la série dans son ensemble est un véritable chef-d’oeuvre, ce dernier tome m’a paru un peu en-deça des autres (peut-être parce que je l’ai trop attendu…)

Un must de la BD

Comme je l’ai déjà pas mal dit dans les critiques des tomes précédents, l’incroyable originalité du récit tient dans le fait qu’il s’agit des aventures de Peter avant le Peter Pan qu’on connaît.
Beaucoup plus poignant que le joli conte que Disney nous a offert, le récit est vraiment émouvant. Il nous touche parce que Loisel pointe là où c’est sensible : qu’est-ce qui définit un enfant? Pourquoi cherche-t-on (ou non, d’ailleurs) à préserver une petite part de notre enfance?

Bref, cette série, c’est du grand art.

Pour autant, ce dernier tome m’a laissé un drôle de goût. C’est un peu dur de dire cela, mais le récit n’est pas aussi fluide que dans les autres. Je trouve qu’on s’égare un peu (par exemple avec ce fichu médecin : que vient-il faire dans ce tome-ci???). Une impression de décousu en quelque sorte.

Il n’empêche que les autres points forts de la série demeurent : des dessins et des couleurs fabuleuses, des regards qui touchent.
C’est toute une ambiance qui se crée et se recrée à chaque fois que je lis cette série. La joie, l’émotion, le rire et tant d’autres sentiments se succèdent…

Dans cette ultime partie, c’est quand même "malheureusement" (que ça ne vous empêche pas de le lire) un sentiment de profonde tristesse qui s’empare de nous. Mélange de poésie et de cruauté qui met mal à l’aise…
En somme, Loisel clôt ici de belle manière une saga fabuleuse qui marquera encore longtemps les lecteurs, par la qualité des dialogues, des rebondissements, des dessins, de la mise en couleurs comme de la mise en scène.

Chapeau bas, Monsieur.

Par PATATRAK, le 10 décembre 2004

Jalousie, vengeance, colère, tristesse sont maîtres mots de cet album, Destin est un titre parfait.
Fidèle à lui-même, Loisel qui pour moi reste LE maître du genre, nous offre une fin magnifique pour cette série qui aura duré 14 ans et qui, personnellement, m’a fait rêver…
A lire à tout prix!!!

Par Crevette, le 28 octobre 2004

Certains vont adorer cette bédé, d’autres vont la détester.
Certes tous seront contents de lire enfin la fin et tous vont être surpris. A la fin du précédent, on voyait une fin bon enfant se dessiner et sans trop vous révéler, c’est loin d’en être une.
L’histoire continue à garder un côté dérangeant, malsain mais tout aussi magnifique, le dessin reste aussi fidèle à lui-même pour le plus grand plaisir de nos yeux, Loisel malgré les 14 ans pour finir la série semble toujours aussi talentueux.

Restera cependant le côté goût-amer d’une fin qui n’en est pas réellement une, mais là se trouve toute la force, elle nous permet d’imaginer notre propre suite.
N’est-ce pas là, la plus grande force de Peter Pan?

Par Pilier, le 23 août 2005