PETITE FILLE BOIS-CAIMAN (LA)
Le chemin de l'Atchafalaya

Vingt-six ans après la parution du dernier tome de la série Les passagers du vent, François Bourgeon a réalisé deux albums formant sinon une suite pour les fans heureux d’y retrouver des personnages qu’ils avaient laissés tout ce temps, au moins un autre récit d’aventures historiques d’une qualité aussi remarquable. Pour cette série en question, La petite fille Bois-Caïman, l’auteur ne s’est en effet pas affranchi du gros travail de recherches et de documentation nécessaire à donner à son récit toute la véracité et toute l’authenticité qu’il lui voulait ; le genre de travail "en coulisses" auquel avait rendu hommage Michel Thiébaut pour la série Les passagers du vent dans son livre Les chantiers d’une aventure… Ce même type de travail sur lequel, pour La petite fille Bois-Caïman, il nous ouvre les yeux dans ce très bel ouvrage : Le chemin de l’Atchafalaya.
 

Par sylvestre, le 24 novembre 2010

Notre avis sur PETITE FILLE BOIS-CAIMAN (LA) – Le chemin de l’Atchafalaya

La méthode de travail de François Bourgeon ne diffère pas du tout au tout d’une bande dessinée à l’autre, mais le sérieux de ses recherches et l’intérêt des domaines vers lesquels elle l’emmène ont assez logiquement conduit Michel Thiébaut à vouloir partager avec le plus grand nombre cette "partie cachée de l’iceberg" du travail de l’auteur de La petite fille Bois-Caïman en publiant ce livre, Le chemin de l’Atchafalaya, comme il l’avait déjà fait pour Les passagers du vent et pour Les compagnons du crépuscule.

Moins de bateaux et moins d’Afrique que dans Les chantiers d’une aventure ou que dans Dans le sillage des sirènes, cette fois… Mais au moins autant de dépaysement puisque c’est de l’île de Saint-Domingue à la région du Mississippi que les personnages créés par François Bourgeon et propulsés par lui dans la grande Histoire évoluent.

Les points forts de cet ouvrage abordent la recherche de la localisation précise de Bois-Caïman, l’insurrection à Saint-Domingue ou la langue créole. La Louisiane et la Guerre de Sécession sont aussi au programme, qui introduisent d’ailleurs des pages techniques concernant certaines armes et leur maniement… On trouve aussi de nombreuses recherches concernant les bâtiments et se basant sur des cartes géographiques, des aquarelles ou des maquettes que l’auteur fabrique lui-même pour composer ensuite au mieux ses vignettes. La faune et les vêtements ont aussi droit au chapitre, tout comme les personnages fictifs de la série, bien entendu, mais aussi d’autres, réels, qui ont inspiré François Bourgeon et l’ont aidé à rendre plus authentiques encore les situations qu’il a inventées ou recomposées.

Le rapport texte / illustrations est bon, même si l’on aurait pu espérer une partie texte plus aérée, plus sectionnée.

Le Chemin de l’Atchafalaya complète en tout cas de belle manière la série La petite fille Bois-Caïman dont les deux tomes reparaissent pour l’occasion (et à l’approche des fêtes de fin d’année) dans un joli coffret. Autant de bonnes idées à faire figurer dans votre de liste de Noël !
 

Par Sylvestre, le 24 novembre 2010

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