PETITE HISTOIRE DES COLONIES FRANÇAISES
L'Empire

L’expérience coloniale en Amérique ayant tourné à l’échec, il fallait trouver de nouvelles terres vers qui l’armée française pouvait se tourner. Et puis, nous en avions assez de perdre contre les Anglais. Trafalgar, Waterloo, l’exil à Sainte Hélène… Il était temps de reprendre la main. La jeune génération manifestait un fort sentiment nationaliste et il fallait bien qu’elle ait, elle aussi, son heure de gloire. Comme elle n’était pas assez bête pour recommencer le combat avec les Anglais, elle pensa qu’elle pourrait plutôt s’en prendre à moins fort qu’elle. C’est ainsi qu’elle pensa à l’Algérie. Mais comment faire dans la mesure où il s’agissait d’un Etat souverain, reconnu tant par l’Europe que les Etats-Unis ?

Par legoffe, le 1 janvier 2010

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Notre avis sur PETITE HISTOIRE DES COLONIES FRANÇAISES #2 – L’Empire

Après une incartade du côté des Amériques, les auteurs de la série nous emmènent principalement en Afrique lors de ce second volet. Ils n’oublient pas, bien sûr, l’Asie ou l’Océanie, mais le continent africain reste prépondérant dans le récit.

Le livre est d’autant plus passionnant qu’il touche à des territoires avec lesquels la France conserve des relations encore particulières aujourd’hui. C’est vrai pour l’Afrique noire. Ca l’est plus encore, par exemple, pour l’Algérie. Et pour cause, la France en a fait, au XIXe siècle, un territoire de conquête et, par la suite, un pays transformé en départements français. Cette histoire est largement contée par Grégory Jarry et Otto T, dans un style résolument anticonformiste. Les deux compères ne sont pas des adeptes de la langue de bois et nous livrent une vision sans complaisance de la colonisation. En suivant le récit, qui respecte parfaitement la vérité historique, le lecteur doit bien admettre l’évidence. Ces conquêtes sont certes le reflet d’une autre époque, elles n’en restent pas moins des exemples de guerres et de morts sous couvert d’intérêts avant tout économiques. Autant d’exemples qui vont à l’encontre, évidemment, du principe des peuples à disposer d’eux même.

Algérie, Maroc, Tunisie, Niger, Soudan, Nigéria… La liste est longue, énumérée par un général de Gaulle ressuscité pour l’occasion. C’est sa “caricature” qui raconte les faits sur le ton de la banalité. Avec cet humour décalé, les auteurs mettent plus encore en relief ces passages peu glorieux de notre passé.

Un excellent livre, qui aide – à sa façon – à mieux comprendre le contexte de l’époque et les manigances étatiques qui se cachent derrière les faits historiques. Un regard qui permet d’élargir notre vision et de nous inciter à prendre toujours plus de recul par rapport à l’Histoire, mais aussi par rapport à l’actualité.

Par Legoffe, le 1 janvier 2010

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