PETITE MORT (LA)
La Petite Mort

 
Elle (ou il) s’appelle La Petite Mort. Ouais, désolé, on ne sait pas trop si c’est une fille ou un garçon. Normal, faut dire… Allez définir le sexe d’un squelette, vous ! Bon, bref. Toujours est-il que La Petite Mort, c’est l’enfant de Maman Mort et de Papa Mort : les grands faucheurs, vous savez ?! Ceux avec qui chacun d’entre nous aura un jour son tout dernier rendez-vous terrestre…

La Petite Mort est nouvelle élève dans sa classe. Même si elle dit vouloir être fleuriste, elle sait bien quelque part qu’à terme, elle reprendra les rênes de l’entreprise familiale. N’empêche, elle souhaite sincèrement s’intégrer dans sa nouvelle classe, parmi ses nouveaux camarades. Mais ce n’est pas simple : beaucoup ont un peu la trouille, c’est légitime. Heureusement, il y a Ludovic. Qui va devenir un vrai copain pour La Petite Mort alors qu’il aurait pu l’envoyer bouler quand elle lui a annoncé tout de go qu’une leucémie allait lui tomber sur le coin du nez et ne plus lui laisser trop longtemps à vivre !
 

Par sylvestre, le 13 septembre 2013

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Notre avis sur PETITE MORT (LA) #1 – La Petite Mort

 
C’est un joli petit livre cartonné (presque) tout noir à l’extérieur et qui aurait bien pu être tout aussi "noir" partout à l’intérieur, comme le sont les premiers strips qu’on y découvre. On aurait trouvé ça normal, d’ailleurs, puisqu’il y est question de la Mort… La Mort qu’on voit ici personnifiée… et même généalogiquement identifiée ! Mais non, tout n’est pas que noir (et blanc) dans ce petit album : dans certaines vignettes, des onomatopées sont parfois calligraphiées en rouge, ou des bulles de textes coloriées en jaune, par exemple. Enfin de nombreuses pages s’invitent au fur et à mesure, elles sont toutes rehaussées avec des couleurs pimpantes ! Oui, vous l’avez bien compris : La Petite Mort n’est pas un livre d’horreur ni un livre pour vous foutre le moral à zéro. Bien au contraire, c’est un recueil de gags, des gags qui prennent la forme de strips ou de planches mais aussi de fausses publicités en pleines pages.

Les héros principaux sont La Petite Mort, ses parents et ses camarades de classe. Son chat, aussi. Mais d’autres apparaissent également, des "guest stars" comme Buzz Aldrin par exemple à qui plusieurs pages sont consacrées, ce qui fait (petit reproche) qu’on passe assez brutalement d’un univers à un autre et qu’alors, la bande dessinée, plutôt que rester à nos yeux un tout logique, devient d’un seul coup un peu fourre-tout même s’il y a cohérence sur le fond. (Idem pour le poisson qui colonise quelques pages.) Mais c’est un tout petit reproche, hein. Si petit qu’il ne faut pas le prendre comme tel et qu’il faut surtout accueillir avec le sourire les gags qui sont proposés : certains super chouettes, certains chouettes, et d’autres un peu moins ; logique, en vérité.

Avec La Petite Mort, on s’amuse de choses qui ne devraient pas nous faire rire. Mais le "fauchage" est abordé de manière récurrente si humoristique que n’importe qui se rendra bien compte que ce n’est pas au premier degré qu’il faut prendre l’humour de cette bande dessinée. N’empêche… Mine de rien, l’un des personnages les plus attachants est le pauvre Ludovic, le leucémique. Et bien figurez-vous que même si l’on a "ri" de la mort de certains personnages au long de cette BD, on appréciera le traitement qui est fait de ce personnage de Ludovic par l’auteur. On appréciera ainsi ce qui se sera instauré entre lui et La Petite Mort. Et on sera finalement secoués par la fin, une fin bouleversante qu’on n’attendait vraiment pas au tournant !

Si vous avez aimé Macchabée Strips (Ankama) ou les bandes dessinées de Guillaume Blanco, vous aimerez La Petite Mort. Mais même si vous ne connaissez pas les deux premiers cités, il y a fort à parier pour que vous appréciiez cette bande dessinée pour tous les âges entre humour potache et humour noir et décalé.
 

Par Sylvestre, le 13 septembre 2013

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