Phantasia

 
Un auto-stoppeur qu’on prend dans sa voiture, une personne avec qui on est mis en relation par le biais d’un site de rencontres, l’ancienne occupante d’un lieu qu’on a loué qui repasse de temps en temps, le voisin d’en face ou quelqu’un qu’on a rencontré dans une soirée… Le destin met parfois des gens sur notre chemin, voire dans notre lit ! Or, le désir et le plaisir ne seraient-ils pas plus forts, plus fous, lorsque ces conquêtes inattendues sont des inconnu(e)s ?!
 

Par sylvestre, le 16 mai 2018

Notre avis sur Phantasia

 
Phantasia est un recueil de cinq histoires courtes, de cinq contes érotiques modernes. Réalisés par Lilian Coquillaud (Les peuples oubliés), ils ont tous comme titre un prénom féminin : Élisabeth, Barbara, Silvia, Joanna et Sabrina. Si deux d’entre eux se déroulent dans des contextes tout à fait "normaux", les trois autres font appel au fantastique en convoquant des personnages qui se transforment en créature (en louve, en vampire…) ou qui changent de sexe. A moins que cet aspect fantastique ne soit qu’un tour que joue aux propriétaires concernés leur cerveau lorsqu’ils passent à l’acte ?! A vous de voir…

On ne va pas vers une lecture qui promet de l’horreur si on n’a pas envie d’une dose d’épouvante. On ne va pas vers un polar lorsqu’on n’a pas envie de voir se résoudre une enquête. Dans le même ordre d’idée, on pourra dire que lorsqu’on va vers une lecture érotique, c’est pour avoir des sensations, pour voir des choses qui vont éveiller en nous des choses éventuellement inavouables, pour sentir le désir monter… Or, dans le cas de cette bande dessinée Phantasia, le dessin de Lilian Coquillaud est malheureusement trop "écorché", trop brut, trop "rush"… On notera bien toutes les astuces auxquelles il fait appel pour rendre ses planches originales : jeux de couleurs, superposition de sujets, gros plans, scènes explicites. On appréciera ses scenarii, aussi. Mais son coup de crayon a plutôt tendance à faire ressembler ses vignettes à des brouillons et l’excitation attendue n’est pas forcément au rendez-vous. On se prend donc à rêver quand on a Phantasia entre les mains que c’est une version qui sera suivie plus tard par une autre, plus aboutie, plus jolie, plus douce, plus enivrante… Mais on rouvre les yeux et on sait bien que ce n’est pas le cas. Dommage ! Quand les images ne jouent pas tout à fait le rôle qu’on attend d’elles…
 

Par Sylvestre, le 16 mai 2018

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