PHOTOGRAPHE (LE)
Tome 1
"Fin juillet 1986. Didier Lefèvre quitte Paris pour sa première grande mission photographique : accompagner une équipe de Médecins Sans Frontières au coeur de l’Afghanistan, en pleine guerre entre Soviétiques et Moudjahidin. Cette mission va marquer sa vie comme cette guerre marquera l’histoire contemporaine. Au croisement des destins individuels et de la géopolitique, à l’intersection du dessin et de la photographie, ce livre raconte la longue marche des hommes et des femmes qui tentent de réparer ce que d’autres détruisent." Dupuis.
"Tout ça est un mélange de choses que je vois, que j’entend, que je ressens, que je devine et qu’il m’est difficile d’analyser. Pas assez de recul ni de culture politique. Je me promène, je fais mes photos, j’attend qu’on parte? Ca m’interesse d’être, au propre comme au figuré, dans cet inextricable bazar." Didier Lefèvre.
Par fredgri, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
2800133724
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2 avis sur PHOTOGRAPHE (LE) #1 – Tome 1
Qu’est ce que c’est beau !
C’est plus que de la Bd, c’est un temoignage, une oeuvre forte :
Ce melange dessin(fabuleux le grphisme de guibert) et photos… Je ne m’etendrais pas plus, « Fredgri » en dit tout le bien que j’en pense… Pas besoin de le répéter, courrez y…
On attends avec impatiente le tome 2 et 3.
Par BERTHOLD, le 17 octobre 2003
Cette phrase de Didier Lefèvre, piquée dans les pages de ce magnifique premier tome résume bien aussi ma position par rapport à cette « Histoire ». J’avoue, bien humblement, que je n’ai réellement jamais vraiment compris ce qui se passait la-bàs, ça me parait étonnement compliqué, qui est qui ? comment est ce que ça a commencé ? Etc. Bref, malgré les quelques reportages que j’ai vu sur le sujet, je n’arrivais pas vraiment à « entrer » dans ce conflit.
Ainsi, en ouvrant cet album, je me suis dit « pourvu que ça ne devienne pas super référencé ! » Mais j’oubliais que j’avais, avant tout, affaire à Emmanuel Guibert. Cet auteur, dont la générosité déborde à chaque case, nous prend par la main et nous emmène chez son ami photographe, qui, au travers de ses planches contact, nous raconte son périple Afghans.
C’est une nouvelle fois très juste, très humain, nous retrouvons le même ton que pour « La guerre d’Alan » et pour une fois nous n’avons plus le droit aux sempiternelles phrases ultra bien tournées, aux commentaires sur-écrits, non ici c’est simple, très humain, avant tout !
Il m’a quand même fallu près de deux heures pour ingurgiter cet album de 80 pages qui est à la fois très dense et surtout très prenant. Guibert et Lefèvre alternent dessins et photos et du coup on entre de plein fouet dans « la réalité », aucune place pour la fiction. Même si les photos ne sont pas voyeuses, elles repoussent encore plus loin la fontière de l’implication du lecteur.
Guibert représente certaines personnes que l’on voit aussi, par moment, en photo. Ce parallèle est vraiment très intéressant car il transcende le regard graphique, le côté brut du dessin qui peuvent s’interpréter comme des flous, car inconsciemment on superpose l’image-dessin et l’image-photo. Cet aspect « expérimental » permet vraiment de bien se positionner, on est encore dans de la bande dessinée mais on entre aussi dans du vrai reportage photo avec témoignage à l’appui.
L’autre gros avantage de ce genre de démarche c’est d’être au plus près des protagonistes, d’ouvrir une sorte de pont émotionnel avec eux. Bien sur on ne les connait pas mais, de par leur appartenance à Médecin Sans Frontières, leur générosité, leur proximité avec le narrateur, on a l’impression de les entendre respirer, et marcher à nos côtés ! (il faut voir Juliette palabrer avec les Afghans, ou bien l’une des infirmières décrire le sentiments qui flotte quand un de leur « malade » meurt !!! très fort)
Je ne vais pas forcément plus m’étendre, je pense que la meilleure chose à faire c’est encore de se payer cet album (pas très cher, 12,50 E pour 80 pgs)(le premier tome d’une trilogie que Guibert va réaliser d’une traite), d’y admirer les magnifiques photos de Didier Lefèvre (mon dieu, certaines sont des petit chef-d’œuvres), et surtout de faire un bout de chemin avec ces hommes et ces femmes !
J’en suis encore tout impressionné ! Mille merci pour vos pages, Mr Guibert, Lefèvre et lemercier 😉
Par FredGri, le 5 octobre 2003
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