PHOTOGRAPHE (LE)
Tome 3
Didier est seul, il veut rejoindre Peshawar, et pour cela traverser une partie de l’Afghanistan et passer au Pakistan. Seulement voilà, il n’a plus le soutien de ses amis de MSF et ce voyage en pays inconnu avec des guides ne parlant pas sa langue, de mauvaise volonté et parfois même malhonnêtes, va vite tourner au cauchemars.
Néanmoins il continue de prendre des photos, ne rien laisser passer, garder des traces, important, avant tout…
Avec cet album un DVD de 40 minutes, un long reportage réalisé par Juliette Fournot, nous y retrouvons principalement les évènements retracés dans les 3 tomes de la série….
Par fredgri, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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Éditeur :
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ISBN :
2800135441
2 avis sur PHOTOGRAPHE (LE) #3 – Tome 3
C’est la fin du voyage et la fin d’un grand et beau récit, une grande aventure…
C’est aussi la fin quand je referme ce dernier tome du photographe d’un grand moment de lecture. Prenant et saisissant, ce périple ne semble pas a échelle humaine.
Pour tout vous dire, mon seul regret maintenant c’est de ne pas avoir un moyen, autre que cette critique, de dire merci aux auteurs de nous faire partager un si grand moment.
Le photographe c’est le récit intimiste d’un héros auquel on s’attache énormément, a tel point que l’on en arrive a aimer ceux qui l’aident et a détester les autres.
Ce troisième tome porte largement moins l’attention sur la guerre et la population qui la subi, mais il s’agit d’une véritable introspection, une voyage initiatique qui peut peut-être faire comprendre l’étrange relation qui nous fait aimer de si terribles épreuves. De là, comme tout voyage initiatique, on ne ressort pas indemne mais ce qui est sur c’est que l’on en ressort plus riche.
Graphiquement, on trouve davantage de dessins que de photo par rapport aux tomes précédents et indirectement on ressent sûrement là, la fatigue qui gagne. Certains clichés, ainsi incorporés dans le récit dans des moments intense prennent une dimension incroyable, je pense bien sur a la magnifique double page qui nous est offerte.
Il faut noter que cette bd inclus un dvd de 40 min tourné par Juliette, la responsable de la mission de médecin sans frontière que Didier a suivi.
La mise en valeur qu’offre la collection Aire Libre de Dupuis est tout aussi remarquable et face a un tel niveau de qualité, beaucoup de production commerciale devrait presque se sentir honteuse… 100 pages, un album de grande qualité, un dvd, quelques textes finaux qui explicitent le tout… que demander de plus…
Ce troisième et dernier volet met un point final à cette œuvre remarquable en tout point et trouve une place d’honneur dans ma bibliothèque.
A noter que le prix de 19 euros m’avait paru répulsif aux premiers abords mais après lecture, il semble si dérisoire…
Par MAT, le 31 janvier 2006
Je ne sais pas pour vous, mais moi, je viens de faire un voyage assez dur, deux heures à lire cet album, deux heures à avoir l’impression d’y être, sur ces chemins caillouteux, d’écouter le cheval souffler, deux heures qui signifient plus là-bas, de longues semaines de marche, de palabre.
Pour cet ultime tome, on s’éloigne de cette mission MSF pour se concentrer sur un homme en terre étrangère, qui tente de se sentir un peu chez lui en rêvant de Paris. On n’y retrouve pas forcément les mêmes sensations, le même pathos, cet homme, Didier Lefèvre, est un homme dépassé mais qui garde les pieds sur terre, qui se bat contre cette étrange solitude de la marche, de la langue. Je pense que profondément cet homme nous ressemble à tous avec la ressource en plus.
Ce regard singulier sur un pays, une culture, des hommes, sur un monde en marge, ce regard contient en lui seul toute la richesse de ces trois albums hors du commun, entre documentaire et journal intime. Aucun véritablement jugement sur les hommes si ce n’est sur la connerie qui parfois atteint même les contrées les plus éloignées, aucune leçon moralisatrice, politique ou même culturelle, juste un oeil, une main qui trace et des auteurs qui veulent se rassembler pour "témoigner".
Emmanuel Guibert est fidèle à ses convictions, à son approche pleine de finesse, il se met une nouvelle fois au service d’un ami, d’une voix pour livrer là une sorte d’ode à la vie, à l’envie surtout.
Mais ce qui m’a le plus touché, avant tout c’est les photographies de Didier Lefèvre, ces instantanés magnifiques en noir et blanc, la plupart sont de véritables chefs d’oeuvre de cadrage et l’alternance avec les dessins de Guibert créé une sorte de douce osmose, comme si le temps se figeait régulièrement, donnait davantage vie à ses hommes croisés sur le chemin.
Je perd la voix, je vous conseille de lire cette série sans plus attendre pour que puisse continuer en vous le chant des plaines afghannes.
PS : Gros coup de chapeau au CD joint avec ce troisième tome, une nouvelle dimension est rajoutée, le son, les personnages prennent vie. On entre davantage dans la pression de ces périples, dans la violence et la dureté de cette histoire, mon dieu, certaines images sont vraiment très dures, pratiquement insoutenables….
Par FredGri, le 31 janvier 2006
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