PICSOU MAGAZINE
Spécial 50 ans - numéro anniveraire

Ce mercredi 16 février est sorti en kiosque le 560e numéro de Picsou Magazine, destiné à fêter les 50 ans du titre. Une sacrée longévité dont peu de magazines jeunesse peuvent se targuer.

Rares sont ceux d’entre-nous qui n’ont pas été entraînés dans les aventures de Donald et ses neveux, avec Picsou, Géo Trouvetou, Daisy, Brigitte et tant d’autres.

La Rédaction nous propose, avant de retrouver les BD, une rétrospective de l’histoire du magazine. Et la nostalgie nous prend immédiatement. On reconnait – ça et là – des couvertures de numéros que l’on a lu à l’époque, des anecdotes… Il y a même une rubrique sur les anciens jeux vidéos évoquant nos canards préférés. C’est sympa et ça réveille des souvenirs.

Quelques pages sont également dédiées à l’Ecosse, dont est originaire Picsou. Des images qui donnent envie d’aller découvrir son fief !

Concernant le choix des BD, j’avoue avoir été un peu moins enthousiaste.
Plusieurs histoires abordent, justement, le thème de l’anniversaire. Des rééditions dont la mécanique scénaristique a, chaque fois, pour but de faire évoquer des souvenirs aux principaux personnages. Cela s’avère redondant et je trouve dommage que le numéro n’ait pas plutôt été l’occasion de rééditer des histoires marquantes.
Et puis, revoir à nouveau l’histoire Joyeux anniversaire Picsou Magazine, dont la version française date de 2012, rééditée (avec simplement, dans le récit, le chiffre changé en 50), ça fait un peu pingre. Si encore l’aventure avait été transcendante… mais ce n’est pas le cas.

La Rédaction a toutefois trouvé une aventure intitulée  Le numéro 1, inédite en France. Il s’agit d’une histoire où Donald remonte le temps pour retrouver le premier numéro d’un magazine jeunesse que ses neveux adorent et qu’il a détruit accidentellement. Le voilà alors contraint de jouer les rédacteurs en chef car le titre risque de ne plus paraitre suite à un accident !
C’est un récit danois, de 2021, gentil mais pas inoubliable.

Mais l’essentiel des inédits concerne l’arrivée en France de Gu Italici Paperi, signée du scénariste Venerus et du talentueux dessinateur Emmanuele Baccinelli. Tous deux imaginent les début de Donaldville, ou plutôt de… Donaldvillum.
C’est un péplum, où nos amis sont de la tribu des Canardus. Ils vont devoir composer avec les Romains, qui ont décidé de créer un empire. Une manière originale de nous faire voyager dans le passé et d’imaginer comment l’ancêtre Picsounius avait déjà été capable de créer une vraie fortune.

Ces histoires sont sympathiques et dépaysantes. Les dessins sont beaux et modernes, sans pour autant s’éloigner des classiques qui font toute la valeur du magazine. C’est une manière amusante de raconter (avec beaucoup de liberté) l’expansion romaine et tout l’intérêt qu’avaient les peuples à favoriser l’échange et le commerce. Toutefois, il est dommage que l’intrigue repose perpétuellement sur le besoin de Picsounius d’étendre sa fortune en faisant du business.

Voilà donc un numéro qui réveillera un peu de nostalgie auprès des vieux lecteurs. Ils seront touchés par les reportages, moins sans doute par les BD, qui ne sont pas les plus marquantes de l’univers de Donald. Cela amusera toutefois – sans aucun doute – les plus jeunes lecteurs, cible première du magazine.

Par Legoffe, le 17 février 2022