LES PIEDS NICKELES
Sportifs
Alors qu’ils se prélassent à la terrasse d’un café, Croquignol, Filochard et Ribouldingue s’invitent au Tour de France. Non pas en tant que spectateurs mais plutôt en tant que participants actifs à la course. Car l’étape qui doit se dérouler le lendemain est pourvue d’un prix exceptionnel que le trio ne peut que lorgner d’un œil avide. Après cette escapade cycliste, ils se proclament maîtres nageurs dans un grand palace et tentent d’assumer leur vénalité légendaire. Par la suite, c’est à saute-mouton que les trois larrons cherchent à s’emparer d’un trésor pour le moins rugissant. Enfin, Les Pieds Nickelés retournent à la Capitale et s’emparent d’un camion dont la cargaison va leur amener quelques bonnes suées. Auraient-ils l’âme de sportifs ?
Par phibes, le 21 novembre 2011
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
_201111700
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Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #100 – Sportifs
Pour la centième de leurs aventures, les Pieds Nickelés sont appelés à mouiller leurs chemises plus que d’habitude en pratiquant leur sport favori, celui de traquer le gogo plein aux as et de le plumer à la vitesse grand V dans les pires manigances. C’est donc au travers de pas moins de quatre coups fumeux que les trois malandrins vont, à cœur joie, faire preuve de toute leur inventivité pour s’accaparer de façon détournée le subside alléchant.
Certes le thème du sport lié aux Pieds Nickelés n’est pas nouveau puisqu’il a été, dans de nombreux épisodes, le terrain de jeu des trois personnages. Toutefois, il n’empêche que Raymond Maric qui est déjà intervenu à plusieurs reprises dans la saga, s’en sort avec adresse et nous anime, sans temps mort et en quatre sous-épisodes originaux et simplistes, cette nouvelle équipée. Le ton est léger, débordant comme il se doit d’humour et de jeux de mots bien à propos, et nous enveloppe dans une ambiance énergisante entretenue par des protagonistes emplis d’un enthousiasme communicatif et d’une volonté sans limite quant à monter des coups fumeux.
Encore une fois, s’il donne libre cour à la malfaisance (gentiment évoquée), cet épisode se veut quand même entretenir une certaine morale. En effet, c’est dans ce concept scénaristique et en conformité avec l’adage "bien mal acquis ne profite jamais", que ces nouvelles aventures du trio tournent souvent en sa défaveur. Il va de soi que cette volonté est stratégique car elle a pour but essentiel de mieux faire rebondir la triplette.
Le geste graphique de Pellos semble couler de source. Ses décors épurés faits à main levée et la bonhomie légendaire de ses personnages se suffisent à eux-mêmes pour rendre l’aventure distrayante. La sensation de mouvement est perpétuelle tant la gesticulation du trio est enivrante. Par ailleurs, cet épisode est l’occasion d’admirer les performances de cet auteur quant à sa faculté, à moindre trait, de caricaturer des personnalités (ici du Tour de France).
Avec cet épisode plein de vitalité, Les Pieds Nickelés "s’portent" comme un charme et c’est tant mieux pour le lecteur qui aura le privilège de les revoir dans d’autres tribulations !
Par Phibes, le 21 novembre 2011