LES PIEDS NICKELES
Filoutent
Sous le fallacieux prétexte que le Président de la République s’invite à la table du commun des mortels, les Pieds Nickelés quête à qui voudra bien honorer la venue de l’illustre personne ou du moins son représentant illégal. L’appât est de taille et le "ferré" est aisé si bien que les trois larrons s’en donnent à cœur joie pour le démunir. Par ailleurs, l’inflation aidant, Croquignol, Filochard et Ribouldingue s’improvisent plénipotentiaires africains pour la négociation particulière d’un emprunt au gouvernement français. Ensuite, fort de leurs capacités à se faire remarquer, ils parviennent à intégrer l’Académie Française pour une reconnaissance des plus déméritées. Enfin, après avoir sauvé un conseiller, ils se mettent au service de la municipalité parisienne pour marquer son territoire de zones publicitaires aux supports originaux. Pas de doute, les Pieds Nickelés sont les rois de la filouterie !
Par phibes, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
285110120X
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Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #102 – Filoutent
Les éternels champions hors catégorie du nettoyage de coffres et de l’amaigrissement instantané de bourlingues dodus entament leur énième aventure qui les amène, cette fois-ci, au contact des plus hautes instances gouvernementales. En effet, ce sont pas moins le Président de la République himself (de l’époque de la publication), son ministre des Finances, sa secrétaire d’Etat aux droits des femmes et au delà, le Maire de Paris, qui vont pâtir des terribles et désopilantes arnaques de la triplette. Autant dire de suite que les Pieds Nickelés font de la haute voltige et savent mettre le feu sans distinction de grade. Certes, le ridicule généré par leurs mauvaises actions ne tue pas mais ébranle bien les fondations de la 5ème République.
Montaubert reste fidèle à sa philosophie caricaturale en tournant en dérision les nombreuses victimes des trois larrons. Toutefois, s’il se gausse généreusement de tout son monde, il le fait sur un ton qui est loin d’être désobligeant. Sa façon de railler (sur le choix des vespasiennes par exemple) est sympathique, sans intention malsaine, ce qui permet à un bon nombre de lecteurs d’adhérer aux tribulations nickeléennes.
Pellos est sur la même longueur d’onde que son scénariste et se distingue particulièrement au niveau des caricatures des personnages publics. D’un trait assuré, il croque les protagonistes en leur donnant l’expressivité nécessaire de façon à sentir un emballement perpétuel des aventures. Les planches colorisées sont du plus bel effet et font apparaître un travail à la fois énergique et détaillé.
Au vu de cet épisode, il est certain que les Pieds Nickelés ont de beaux jours devant eux au regard des poires, et non des moindres, qui restent à pressurer. Sacrés filous, va !
Par Phibes, le 23 juin 2009
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