LES PIEDS NICKELES
Diseurs de bonne aventure
Les fonds en baisse, leurs portraits placardés dans tous les commissariats de la Capitale, les Pieds Nickelés prennent le large pour se rapprocher de la grande bleue. Malgré cette précaution, ils sont à nouveau pris en chasse par la maison poulaga et pour échapper à leurs poursuivants, se transforment tour à tour en cartomanciens inspirés, en bookmakers chanceux, en chasseurs de fantômes et en contrebandiers de petite montagne. Arriveront-ils à remplir leurs poches avides de grosses coupures ? Consultons la boule de cristal !
Par phibes, le 1 janvier 2001
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
_200805700
Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #46 – Diseurs de bonne aventure
Les Pieds Nickelés multiplient par l’intermédiaire de leur père scénariste Montaubert (fils spirituel de Fourton) les arnaques en tout genre pour récupérer, souvent de façon malhonnête, le moindre subside. Fort de leur inventivité sans limite, ils dépouillent les gogos (qui sont légions) au moyen de subterfuges des plus délirants. Il va de soi que ces magouilles se font au détriment du dépouillé et surtout des forces de l’ordre qui sont maintes fois malmenées.
L’heure n’est jamais au dépérissement. Il n’y a pas d’argent dans nos caisses, qu’à cela ne tienne, on va en trouver chez les autres. Tel est le leitmotiv de cette triplette qui, bien que le geste en lui-même soit peu louable, nous entraîne dans des aventures courtes, sympathiques, empreintes d’un humour bon enfant. On se gausse des prédictions d’Astradamus, de la naïveté et des déconvenues de la maréchaussée et des gabelous. On s’amuse tantôt de la chance, tantôt de la déveine des trois roublards.
Considérant que la morale doit être sauve, Montaubert est conscient qu’il ne peut faire gagner à tous les coups ses drôles de lurons. Ainsi, ces derniers subissent souvent des revers de la médaille. A ce propos, ils n’en ressortent que forcis pour de nouvelles aventures.
Pellos fait vivre ses personnages d’un trait rapide et généreux. Par ses caricatures les plus diverses, il dépeint avec justesse les couches sociales avec une rare maîtrise. On se délecte de voir les trombines des bourgeois endimanchés, des bandits avec leurs nez tordus ou des gendarmes aux moustaches peu réglementaires. Les expressions sont également bien restituées et apportent un humour bien appréciable.
Ah, sacrés Pieds Nickelés ! Sans lire dans les cartes, je peux vous prédire que leurs aventures de bonimenteurs n’ont pas fini de nous amuser.
Par Phibes, le 5 mai 2008
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