LES PIEDS NICKELES
Journalistes
Se sentant l’âme de chroniqueurs, les Pieds Nickelés proposent leurs services aux grands journaux parisiens. Après avoir essuyé quelques refus, ils obtiennent enfin chacun un poste de reporter dans le nouveau journal « l’Aurore qui pointe ». Mais le travail est plutôt ardu et la hiérarchie peu convaincue de leurs efforts. De fait, si l’honnêteté leur sourit qu’à moitié, la voie illicite semble pour eux la plus profitable. Créant leur propre scoop au moyen de subterfuges peu recommandables, ils parviennent à faire bombance mais aussi à attirer les pouvoirs publics et un réseau d’agents secrets étrangers. L’affaire menaçant directement leurs personnes, ils prennent la tangente pour se proclamer producteurs d’émissions à l’ORTF. Autant dire que la télévision va connaître un regain de parasites.
Par phibes, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
_200806702
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Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #49 – Journalistes
Par l’intermédiaire des Pieds Nickelés, le prolifique Montaubert s’attaque cette fois-ci aux médias. En effet, les métiers de journaliste et de producteur à la télévision sont passer au laminoir des représentants en filouterie appliquée. Trois histoires hilarantes sur le même thème nous sont contées dans une verve qui ferait pâlir le spécialiste des faits divers. Tous les coups sont permis par ses reporters sans frontière et sans scrupule pour amasser la matière première dont ils raffolent à savoir l’argent.
Par acquis de conscience, Montaubert débute ses aventures d’une manière peu habituelle, en étendant une aura d’honnêteté sur les Pieds Nickelés. Mais devant l’âpreté du métier et le peu de reconnaissance (la vision que l’auteur nous offre est assez cinglante), le naturel roublard du trio revient au galop pour des gains plus rapides et faciles.
Les gags sont toujours gros et font mouche. Grâce à leur consistance naturelle, ils provoquent sans condition le rire. Les quiproquos sont amusants, l’énergie avec laquelle les coups sont montés est communicative. On en vient presque à les plaindre car tout cet investissement à flouer est mal récompensé (il faut bien une morale quand même !).
Montaubert égratigne (gentiment, cela va sans dire) le monde de la télévision en plagiant une émission qui, lors de la publication de l’album, était en vogue dans les années 60, en l’occurrence « la tête et les jambes » de Pierre Bellemare.
Composant avec une narration très présente grevant les vignettes, Pellos exerce son talent de caricaturiste accompli. Il représente le milieu journalistique dans une ambiance survoltée et enfumée caractéristique des années 60. Quelques personnalités politiques, du show-biz et de la télévision passent sous sa houlette avertie dans des traits largement convaincants et comiques. Telle une salle de rédaction, ces dessins fourmillent, gesticulent sans répit.
Emballez les rotatives, allumez les écrans TV, les Pieds Nickelés passent enfin à la postérité dans une représentation peu encline à la philosophie. C’est du sensationnel à n’en pas douter !
Par Phibes, le 9 juin 2008