LES PIEDS NICKELES
Percepteurs

S’appuyant sur un appel ministériel à la générosité, les Pieds Nickelés prennent d’assaut les trottoirs de Paname et se transforment en quêteur du genre intéressé pour une cause quelque peu fallacieuse. Mais cet appel au bon cœur des autres étant peu rapporteur sauf en termes d’ennui, ils prennent la clé des champs et ouvrent dans un bourg aisé une perception. Les contribuables de Mézy-les Cornettes vont subir un redressement en ordre de leur situation fiscale qui va sans aucun doute les interpeller.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #75 – Percepteurs

Alors que leur passé plaide en leur défaveur, croyez-vous que les Pieds Nickelés aient l’âme du parfait fonctionnaire, de surcroît dans le milieu de la finance ? N’en déplaise à certains, certainement pas ! Le regretté Raymond Maric qui anime pour la première fois la triplette joyeuse après s’être essayé dans la série "Bibi Fricotin" et il y a peu dans celle d’"Estelle", l’a bien saisi. Succédant à Montaubert sans défaut particulier, ce nouveau scénariste dans la saga burlesque ose sans complexe faire évoluer les trois malandrins dans un emploi qu’ils n’auront pas de difficulté à tenir, du moins en ce qui concerne les ponctions fiscales.

Le résultat ne se fait pas attendre et dès la première planche, les idées fusent, inspirées par un haut représentant du gouvernement. Traitée avec une légèreté diabolique, la soixante-quinzième aventure entraîne nos sympathiques détrousseurs dans une tourmente fiscale excellente, très rythmée et débordante de bonne humeur. La naïveté avec un grand N est encore une fois écorchée par les griffes acérées de la triplette qui ratisse on ne peut plus large pour récupérer la denrée nourricière qui les fait s’agiter. Les gags sont gros, même énormes si bien qu’on ne peut que se délecter. Transformé en complice, on assiste à un pressurage en bon et due forme de la classe aisée qui semble attendre qu’une chose, celle d’être dépouillée.

Il est certain que ces péripéties feraient pâle figure s’il n’y avait pas le coup de patte averti de Pellos. Ce dernier se donne à cœur joie dans son travail en déliant ses personnages de toute contrainte picturale. La vivacité de son trait se ressent inévitablement dans ses personnages auréolés d’un humour naturel qui crèvent chaque vignette.

A la lecture de l’intitulé de leur nouvelle aventure fiscale, on perçoit que les Pieds Nickelés vont se rendre encore une fois bien impopulaires. Eh bien, tant mieux puisque c’est pour notre plus grand plaisir !

Par Phibes, le 25 novembre 2008

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