LES PIEDS NICKELES
Artisans

Nos sympathiques et remuants Pieds Nickelés retrouvent la fibre "clepto-maniaque" de leurs premiers amours après avoir, le temps d’un épisode (voir "Contre les kidnappers") œuvrer contre le crime en partenariat avec les représentants de la loi. En cet épisode, transformés en as de la cambriole, ils titillent les combinaisons des coffres bondés de devises sous le couvert d’un métier légal de l’artisanat.

Dans une débandade maîtrisée et pleine de fantaisie croustillante, Montaubert donne du cœur à l’ouvrage et envoie ses personnages au cœur de leur milieu de prédilection, la haute société aisée, dans des facéties à risques immodérés. Le métier manuel leur apporte une couverture bien appréciable mais qui ne suffira pas à éviter les faces à faces obligatoires et musclés avec la gente policière.

Les conséquences sont là, hilarantes quant aux magouilles employées et aux rencontres inopportunes, d’un humour franchouillard des plus efficace et d’une activité débordante.

Le coup de patte de Pellos est constant, expressif à souhait sans pour autant atteindre un degré de précision que l’on demanderait à un orfèvre. Son dessin dégage une pétulance caractérisée par un manque total de contrainte vis-à-vis d’une recherche d’authenticité, de représentation fidèle à des décors particuliers. Il donne vie à des personnages pleins de vie, burlesques et représentatifs de la société dans une foucade essentielle à ce type de récit.

Comme qui dirait que les Pieds Nickelés sont inévitablement les artisans de la franche rigolade et qu’à ce titre, il est normal que nous, lecteurs patentés, y soyons attachés.

Par Phibes, le 4 janvier 2009