PIEGE SUR ZARKASS
New Pondichery mon amour

Le partenariat entre Ankama et Comix Buro se prolonge sous le couvert de l’adaptation en bande dessinée des ouvrages réalisés par l’un des maîtres de la science-fiction de la moitié du siècle dernier, Stefan Wul. Plus particulièrement, prise à bras-le-corps par Yann et Didier Cassegrain, deux artistes patentés du 9ème art, l’adaptation du roman Piège sur Zarkass se poursuit via ce deuxième volume qui vient nous donner la suite des pérégrinations zarkassiennes des deux terriennes, Louis et Marcel.

Nous les retrouvons donc à l’issue de leur mission d’origine, rondement menée, qui a abouti sur la découverte de l’engin spatial alien. Mais leur périple n’est pas terminé pour autant puisque les deux femmes sont maintenant, compte tenu de la menace grandissante de rébellion des autochtones zarkassiens, obligées de revenir sur leurs pas à New Pondichery sans aucune aide de leurs pairs. Cette fois-ci, exit le trajet à travers la jungle, elles optent pour un retour par le fleuve.

Comme il se doit, le voyage qui en découle promet nombre de surprises, liées à l’exotisme dangereux du territoire traversé mais aussi aux visions prémonitoires de l’agent Louis. De fait, compte tenu des évènements qui grèvent leur retour au siège, on a l’impression que la tension monte d’un cran et par ce biais, qu’elle suscite encore plus de questionnement sur le peuple de Zarkass et surtout sur les aspirations des énigmatiques aliens qui, décidément, n’ont pas envie de se montrer. Bien sûr, de nouvelles rencontres sont à prévoir, toujours aussi étonnantes, comme par exemple Toto le zhâârkhi et la dentiste Loizau. Dans ces évolutions extraterrestres, on pourra noter que Yann use de toute son inventivité pour générer des jeux de mots dans les patronymes et à faire usage avec une pointe d’humour de dialogues féminins bien bigarrés.

Didier Cassegrain reste fidèle à son trait qui se veut pour le moins riche en détails. Malgré une colorisation un peu terne et parfois trop vive, ce dernier nous offre, dans des accents féminins prononcés, un exotisme graphique pour le moins évocateur et qui fait preuve d’une certaine créativité. On lui reconnaîtra les remarquables planches intégrales qu’il parsème dans l’ouvrage et également les perspectives un tantinet fuyantes qu’il travaille avec soin.

Un deuxième tome prenant, qui fait monter d’un cran l’intrigue et qui nous ouvre les portes d’un piège à venir. Lequel ? L’épisode suivant saura certainement nous le dire !

Par Phibes, le 20 décembre 2013