PIERRES ROUGES (LES)
Retrouver Esther

Pour ne pas avoir apprécié la crise d’autorité d’Esther, le jeune Ismaël a fui la maison de cette dernière et ne donne plus signe de vie. Si au début de la fugue, Esther était plutôt contente de se retrouver seule, au fil des jours, la jeune propriétaire des « Pierres Rouges » finit par regretter la présence de l’adolescent. Si bien, qu’elle finit par se lancer à sa recherche. Deux mois après sa fugue, Ismaël est de retour, totalement épuisé.
Ce dernier est revenu inconsciemment au domaine, dans un état d’esprit différent. Quelques jours plus tard, une certaine complicité naît au point qu’Esther décide d’initier le garçon à la lecture.
Elle lui ouvre la bibliothèque familiale et l’incite à lire. C’est dans ces lieux qu’Ismaël et Esther font une étrange découverte sur un tableau maculé qui représente un couple de mariés. En effet, ces derniers ont leur effigie et l’œuvre est recouverte de tâches de sang. Quel est donc ce mystère ? Alors qu’Ismaël et Esther se rapprochent de plus en plus, un évènement va les replonger dans un ancien contentieux dramatique.

Par phibes, le 3 mai 2021

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Notre avis sur PIERRES ROUGES (LES) #2 – Retrouver Esther

Il aura fallu attendre sept ans pour connaître enfin la conclusion de l’étrange romance entre Ismaël et Esther, deux êtres que le destin a souhaité réunir pour faire éclater un drame ancien. Toujours à la manœuvre (scénario et dessins), Pierre Makyo nous replonge dans cette histoire rurale des années 30, avec l’intention de nous livrer toutes les clés de celle-ci à partir de la fugue d’Ismaël.

Ce second épisode se révèle dans un huis-clos empreint cette fois de sentiments naissants. L’auteur nous explicite dès le départ que ses personnages aux âges différents, sont liés par un destin qui les échappe un peu. On les découvre dans cette relation amoureuse qui prend de plus en plus de force et qui, par la même occasion, soulève à nouveau le fameux mystère du tableau souillé.

Sous le couvert de cette complémentarité qui se dessine, Pierre Makyo poursuit sa voix-off très pénétrante et nous offre des moments partagés apaisés jusqu’au moment où un rebondissement, nous prenant de court, vient faire basculer cette quiétude romantique. A partir de cet instant, le récit s’emballe pour enfin livrer le fin-mot de cette histoire qui, bien sûr, fera le lien avec le mystère de la vieille dame morte devant Ismaël et le tableau sali des mariés.

Graphiquement, Pierre Makyo reste dans la lignée de ce qu’il a fait dans le tome précédent. Assisté par Valerio Picconi, il nous offre une mise en images généreuse portée par des élans sentimentaux superbement restitués. Toujours par le biais d’un encrage soutenu, l’artiste réalise un découpage classique mais efficace et génère des tranches de vie se voulant bien prenantes via des personnages qui reflètent bien leurs émotions.

Une fin d’histoire romantique et dramatique qui vaut par la profondeur des mots et par la générosité ambiante.

Par Phibes, le 3 mai 2021

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