PINK DIARY
Tome 1

Dimanche 24 mars 2002. Kiyoko enrage. Mais qu’a-t-elle fait pour mériter ça ?
Voilà que sa famille a décidé de l’emmener, contre son gré, rendre visite à des amis de la famille ! De toute évidence elle n’a aucune hâte de revoir leur fils, Tommy qu’elle a soigneusement évité depuis quatre ans. Quels souvenirs douloureux rongent Kiyoko ? Et quel secret renferme donc son mystérieux et si précieux journal rose ?

Par Lucania, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PINK DIARY #1 – Tome 1

Très attendu, Pink Diary est une première à plus d’un titre. Tout d’abord c’est le premier titre de Jenny. Et surtout c’est le premier Shojo de création française. Ce qui a beaucoup fait parler dans les chaumières des bédéphiles .
Les habitués des mangas ne seront pas dépaysés, si l’on excepte bien sûr, le sens de lecture.
Les codes sont bien ceux qui sont utilisés communément dans les mangas et l’univers est typiquement japonais. Il ne s’agit donc pas tout à fait d’un « manga à la française » comme on l’a entendu ici ou là.

La lecture de ce premier tome est vraiment agréable. Comme beaucoup de shojo, il s’agit ici d’une histoire sentimentale, qui va essentiellement concerner quatre personnages : Kiyoko et Tommy mais aussi le frère jumeau de Kiyoko et la petite amie de Tommy. Sans oublier la mère de Kiyoko, parfois bien envahissante, et la teigne de service qu’on adore détester.
Jenny a assez bien su rendre les sentiments confus qui peuvent agiter une jeune fille de 16 ans : la rage, le désespoir, le sentiment d’être incomprise du reste du monde. Kiyoko est une adolescente comme il en existe des milliers, en proie à des sentiments (très contradictoires) qu’elle ne comprend pas. Elle essaye donc de se préserver. Son journal lui sert donc d’exutoire. La psychologie du personnage est assez fine. Entre « âge tendre » et (sacrée) « tête de bois », on se surprend à trouver la jeune fille attachante. On en viendrait presque à trouver Tommy agaçant ! (Le pauvre !)

Les esprits chagrins reprocheront peut être à cet opus de manquer de personnalité. Peut être. Mais même si ce shojo paraît standard, on sent bien la patte de l’auteur dans les dialogues et le fil de l’intrigue. Le suspens est distillé de manière intelligente : on dit peu et on suggère beaucoup.
Les influences de Hojo et de Ai Yazawa sont perceptibles. Sachiko me fait d’ailleurs penser par certains côtés à Hachiko. Toutefois, ne vous méprenez pas, ce shojo n’est pas une pâle copie de ce qui se fait au Japon : Jenny a déjà un style qui lui est propre, tant sur le plan graphique que sur le plan des dialogues et du scénario. Si elle respecte les règles du genre, elle sait aussi se l’approprier.
On ne peut donc que souhaiter plein de bonnes choses à cette jeune auteur prometteuse, et attendre avec impatience le second tome de cette série qui s’annonce intéressante à plus d’un titre …

Par Lucania, le 19 avril 2006

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