PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES)
Le pilori

En 1755, alors que Anglais et Français se disputent entre eux la possession du territoire de la nouvelle France, la compagnie du même nom de Monsieur de La Valette est dans l’attente d’un gros convoi de fourrures. Afin d’éviter la banqueroute, ce dernier missionne son fidèle Billy le Nantais pour tenter de localiser ledit convoi. Entraînant avec lui Benjamin Graindal, l’intrépide neveu de La Valette, le trappeur s’engage dans l’expédition qui devrait les emmener au plus profond d’un territoire sauvage au cœur duquel militaires anglais et indiens autochtones prendront plaisir à saborder leur équipée.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES) #1 – Le pilori

"Le pilori" ouvre les bans d’une série aventureuse (qui compte à ce jour 16 albums) inspirée de la vie des colons de la Nouvelle-France à savoir le Canada du 18ème. Fortement documenté sur les péripéties historiques tumultueuses de ce pays en voie d’expansion, et après avoir fait ses preuves dans le journal de Spirou en publiant "Les chevaliers du pavé", Jean-François Charles se lance à son tour et en solo dans une production aux effluves authentiques.

Amateur de grands espaces, l’auteur nous entraîne dans un road-movie dans lequel les deux personnages principaux Billy le Nantais et Benjamin Graindal, deux sujets français, vont arpenter les territoires immenses et luxuriants amérindiens pour trouver au passage la belle Louise et s’opposer à leur adversaire anglais Crimbel.

L’aventure est alléchante, bien pourvue en rappels et descriptifs historiques, et également en faits d’armes. Jean-François Charles concilie parfaitement fiction et histoire selon un concept, certes classique, mais bien à propos et plein de promesses. L’intrigue n’est pas sulfureuse mais a le mérite d’accrocher par cette ambiance véridique et également par le soupçon d’amourette qui prend forme. A ce titre, les personnages sont attachants et donnent envie que l’on marche sur leurs pas.

Pareillement, au niveau graphique, Jean-François Charles a du potentiel et le met à la disposition du lecteur dans une forme réaliste plaisante. Le détail ne le rebute pas et démontre sa rigueur quant à la représentation authentique de l’époque. Les habits militaires des personnages ou le grimage des indiens sont très bien restitués et caractérisent au mieux cette volonté de coller à l’Histoire.

"Le pilori" qui constitue une belle ouverture, a de quoi charmer. De fait, à nous le nouveau monde avec ses grands espaces et ses rencontres inquiétantes !
 

Par Phibes, le 25 juin 2009

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