PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES)
Les chemins croches

En ce printemps 1762, Benjamin Graindal et sa jeune épouse voguent avec leurs compagnons d’exode vers le Nouveau Monde. S’apprêtant à atteindre les côtes canadiennes, le "Lisa" est pris à parti par un brick battant pavillon anglais, conduit par la terrible Mary Shirley qui entretient une rancœur exponentielle envers le jeune français.
De son côté, en la Vallée Bleue, la petite communauté composite qui s’est constituée autour de Louise et Billy Le Nantais s’organise entre construction de la factorerie et alliance avec les peuplades autochtones des alentours. Mais la quiétude à laquelle tout le groupuscule aspire, n’est pas encore totalement acquise, car, non loin de leur vallée, le terrible Crimbel de la Baie d’Udson, s’est manifesté.
 

Par phibes, le 12 août 2009

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Notre avis sur PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES) #13 – Les chemins croches

Maryse et Jean-François Charles poursuivent l’évocation de la découverte du Nouveau Monde en persévérant dans l’histoire de ceux qui ont contribué à son exploration, dans un respect historique parfaitement bien ressenti.

Benjamin Graindal revient enfin sur la terre qu’il a du quitter précipitamment et douloureusement, cette fois-ci avec la ferme intention d’installer tout une kyrielle de familles écossaises chassées de leurs terres d’origine par un voisin anglais un peu trop possessif. Mais, malheureusement pour celui qui croyait voir ses ennuis totalement commués, les mésaventures sont relancées par l’intervention d’un personnage que l’on ne connaît que trop.

L’on retrouve également Billy le Nantais et Louise qui, enfin réunis, ont fort à faire pour gérer leur cercle qui ne cesse de s’aggrandir.

Le couple Charles rejette de l’huile sur le feu de leur scénario de telle manière que les nombreuses vicissitudes de leurs personnages sont loin d’être taries. Que ce soit sur mer ou sur terre, le Nouveau Monde est secoué de péripéties, individuelles ou collectives. Si Benjamin Graindal et ses amis ont du mal à arriver à destination, Louise et Billy le Nantais se voient en bute avec des tracas communautaires et familiaux. Tout ça pour dire que le Nouveau Monde ne se gagne pas si facilement eu égard aux tensions politiques et aux ambitions personnelles.

De fait, cet épisode sympathique, limité en moment fort, aligne des faits de tout genre (sociaux ou guerriers) dans une évocation parallèle qui, bien sûr, de part leur nombre, ne peut que renvoyer dans des épisodes ultérieurs. Il est certain que les lecteurs empressés grogneront alors que les patients jouiront de l’opus présent avec plaisir.

Ersel dirige son entreprise picturale d’une main sûre. Ses graphiques aux allures classiques et historiques, colorisés avec soin, gardent leur attrait et collent parfaitement au récit. On perçoit un gros travail au niveau de la représentation des frégates qui apparaissent dans des plans superbement étudiés et dans un détail presque photographique.

Oh les gabiers, même si les chemins sont croches, profitez que les voiles soient hissées pour venir flirter avec les rives du Nouveau Monde qui a encore bien des péripéties à nous révéler.
 

Par Phibes, le 12 août 2009

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