PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES)
Nuit de loups

En mai 1780, cinq ans après le drame qu’il a vécu lors de la bataille de Québec qui l’a poussé à abandonner Louise et Benjamin Graindal, Ecureuil Malicieux a refait sa vie auprès de Rebecca, une belle femme noire. Leur idylle se voit toutefois contrariée par des évènements inhabituels qui les poussent à se réfugier chez les parents de Rebecca. Profitant que cette dernière soit en sécurité, Ecureuil peut se lancer dans sa nouvelle mission qui doit l’emporter jusqu’aux portes de Saint-Jean, une province maritime. Là, il rencontre en catimini un ecclésiastique qui va l’aider à monter une expédition risquée pour récupérer, non loin de Boston, de mystérieux colis.

De leur côté, Louise, Benjamin et leur petite famille, sont à nouveau dans leur factorerie de la Vallée Bleue. Le danger étant à leur porte à cause des grandes tensions pour la traite des fourrures entre la Baie d’Hudson et la Compagnie du nord-ouest, ils ont entrepris la fortification de leur domaine et peuvent ainsi abriter nombre d’alliés. C’est lors d’une nuit noire, une nuit de loup, que la petite communauté est envahie par une horde d’indiens à la solde de la compagnie anglaise.

Par phibes, le 24 décembre 2015

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Notre avis sur PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES) #20 – Nuit de loups

Maintenant qu’ils se sont retrouvés, Louise et Benjamin ne se lâchent plus, malgré leurs précédents déboires à Québec. On les retrouve donc cinq ans après la bataille des insurgés, dans la fameuse vallée bleue dans laquelle ils ont vécu de grands moments. En parallèle, l’on retrouve également le métissé Ecureuil, l’ex gendre de Benjamin, qui se doit de se lancer dans une expédition à risques.

C’est dans une aventure à deux niveaux moins didactique que la précédente que le couple Charles nous entraîne, une aventure qui, comme prévu, s’intègre pleinement dans l’Histoire du Nouveau Monde et plus particulièrement celle de la Belle Province. Cet épisode donne l’occasion à Ecureuil de prendre le pas sur les personnages récurrents de la saga comme Louise et Benjamin, prouvant ainsi que son aura peut être porteuse d’équipées. De fait, via ce protagoniste, on perçoit de la part des coscénaristes une envie de renouveler leur saga en partant sous d’autres cieux, toujours en rapport avec leur territoire de prédilection. Tout en restant dans des dispositions très classiques, les auteurs nous entraînent avec une certaine justesse dans les ambiances de traite des noirs et dans leur adaptation au milieu sauvage.

Sur un autre plan, l’on se penchera sur les nouveaux tourments de la famille Graindal qui se voit prise dans le tourbillon conflictuel généré par les deux compagnies antagonistes (pour la traite des fourrures). On les trouve cette fois-ci à défendre leur patrimoine dans un assaut qui ne manquera pas, à son issu, à faire tomber un aveu.

Ersel, en grand fidèle des Charles, assure une prestation historiquement prenante. Cette fois-ci, hormis un travail sur les personnages toujours aussi remarquable, l’on pourra concéder que l’artiste s’est surtout lâché au niveau des paysages. Que ce soit sur une planche intégrale ou sur des vignettes de format plus petit, il arrive à nous faire voyager au travers de véritables tableaux somptueux.

Une suite d’aventure sur deux paliers qui se conforte dans le moule général et que les adeptes de la première heure auront plaisir à parcourir.

Par Phibes, le 24 décembre 2015

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