Piscine Molitor
Il nous reste de Boris Vian le souvenir d’un artiste aux multiples facettes, des livres inoubliables et surtout ce texte "Lettre d’un deserteur". Dans Piscine Molitor, les auteurs nous racontent sa vie, ses rencontres, son oeuvre et cette fin, un soir, dans une salle de cinéma…
Par fredgri, le 1 janvier 2001
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ISBN :
9782800144085
Notre avis sur Piscine Molitor
Boris Vian souffrait de problèmes cardiaques, il s’imaginait que nager de temps à autre l’aiderait à neutraliser cette histoire de coeur. C’est autour de cette anecdote que s’articule l’album qui retrace l’histoire de ce remarquable auteur. Boris Vian est l’un des artistes les plus reconnus qui soit en France, il a inspiré énormément de monde et provoqué l’adimration de nombreux autres.
Cet album est donc intéressant, tout d’abord, parce qu’il permet d’aller un peu au delà de l’image qu’on se fait tous de Vian, on entre dans sa vie, on le voit plus humain, on le suit, on est fasciné, parfois en désaccord mais jamais réellement insensible. Mais une fois la dernière page refermée on ne peut s’empêcher d’avoir un arrière goût de pas assez, comme si les auteurs avaient trop voulu rester en retrait et n’avaient réussi qu’à juste ébaucher un semblant de portrait. Car en fin de compte il en ressort une impression assez décousue de l’ensemble, on saute du coq à l’âne, on emménage, on déménage, on passe les années en une case, Vian se met à écrire sans véritable passion, on a le sentiment que finalement tout ça ne l’atteint pas trop, qu’il est distant de toute réelle émotion. Boris Vian apparait comme avant tout un personnage lunaire, pas vraiment écrivain, pas vraiment artiste, qui joue du jazz avec des amis de temps à autre, qui ne s’attache pas à sa famille…
Il manque comme une sorte de substance qui permettrait de vibrer avec lui, de vivre cet enthousiasme d’une époque, des rencontres incroyable. On ne se rapproche pas assez du personnage pour s’enliser dans des ellipses et des fragments de vie qu’il est difficile de recadrer. Si on n’a pas ce qu’il faut sous le nez on peut très bien passer à côté d’un certain nombre d’allusions.
Un album intéressant, mais qui manque quelque peu de cette fibre passionnelle…
Par FredGri, le 6 mai 2009
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