PISTOUVI
Le pays des grands oiseaux

Pistouvi est une oeuvre rare, unique, étrange, fascinante. C’est un conte, un poème d’une rare gentillesse, d’une subtilité qui touche à l’émotion.

Je vous avoue que cela m’a fait drôle de lire cette histoire après m’être plongé dans de nombreux thrillers, westerns, récit d’aventures ou de super-héros qui passent leur temps à se taper dessus avec quelques vilains rêvant de conquérir le monde…
Et là, vraiment, cela fait drôle.
Un peu de quiétude, de douceur n’ont jamais fait de mal.
Ce conte écrit par Merwan, puis mis en scène et illustré par Bertrand Gatignol est vraiment touchant et attachant.
Oui, on s’y attache, à Jeanne et Pistouvi les deux protagonistes, tout comme le Vent ou l’homme-tracteur. D’ailleurs, à la fin du récit, nous avons envie de continuer encore un peu un petit bout de chemin avec eux.
Merwan a écrit une très belle fable sur ce qu’est le passage de l’enfance à l’âge adulte. C’est tout en finesse, en subtilité que l’auteur nous conduit vers ce changement. il nous surprend à plus d’un titre ici.

Le graphisme de Gatignol est en osmose avec ce conte. Coupé en chapitres, son trait nous séduit à chaque page, à chaque case. Il y a quelque chose qui vous prend dans son trait. Regardez donc les yeux de Pistouvi ou le sourire de Jeanne. L’oeuvre se suffit sans couleurs avec ce format.

Voici une fable que je vous invite à lire pour le plaisir, pour changer, pour penser à autre chose.

Courant 2012, sortira une autre version en couleurs et en deux volumes qui s’intitulera Jeanne. Rendez vous est donc pris.

Par BERTHOLD, le 24 octobre 2011